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GRIPPE : Comment le virus s'adapte sous la pression

Actualité publiée il y a 4 heures 6 min 53 sec
Nature Microbiology
Les virus de la grippe A adaptent leur forme en réponse aux pressions environnementales (Visuel Adobe Stock 269204684)

Les virus de la grippe A adaptent leur forme en réponse aux pressions environnementales, révèle cette étude de virologues experts du NIH. Ces travaux, publiés dans la revue Nature Microbiology, qui identifient une adaptation virale jusqu'alors inconnue, contribuent à expliquer comment la grippe A et d'autres virus persistent, échappent aux réponses immunitaires et acquièrent des mutations adaptatives.

 

La recherche décrit comment les particules du virus de la grippe A adaptent stratégiquement leur forme pour devenir soit des sphères, soit des filaments plus gros, de manière à optimiser leur capacité à infecter les cellules en fonction de la situation. Ces travaux font suite à de précédentes recherches ayant montré que les filaments du virus de la grippe A peuvent résister à l’inactivation par les anticorps.

Les particules virales deviennent soit des sphères, soit des filaments

L'étude visait à déterminer pourquoi de nombreuses particules du virus de la grippe A existent sous forme de filaments. La forme du filament nécessite plus d'énergie pour se former qu'une sphère, et l’abondance de cette forme était restée jusque-là inexpliquée. Les scientifiques du NIH ont développé un moyen d'observer et de mesurer en temps réel la structure du virus, une technique nommée micrographie électronique en transmission colorisée. Ces observations révèlent que :

  • les virus de la grippe A ajustent rapidement leur forme 

  • lorsqu’ils sont placés dans des conditions qui pourraient réduire l’efficacité de l’infection, comme la présence d’anticorps antiviraux ou l’incompatibilité de l’hôte ;
  • la forme du virus est dynamique et influencée par son environnement, plutôt que d’être fixée par la souche, comme on le pensait jusque-là ;
  • l’étude de 16 combinaisons virus-cellule différentes ont permis d’identifier des tendances de forme prévisibles.

 

La recherche se poursuit sur la manière dont les mutations virales peuvent également affecter la forme du virus. 

 

Avec des résultats qui vont compter pour de nombreux autres virus, tels que la rougeole, Ebola, Nipah, Hendra et le virus respiratoire syncytial (VRS), qui adoptent aussi une stratégie d’infection à forme mixte.