GROSSESSE : Ces résultats défavorables qui annoncent des complications cardiaques
Les résultats défavorables de la grossesse peuvent indiquer un risque futur de maladie cardiaque, conclut cette étude menée à la Chobanian & Avedisian School of Medicine de l'Université de Boston. Les conclusions, présentées dans le Journal of Women's Health sensibilisent les gynécologues mais aussi les médecins de soins primaires à bien prendre en compte l’historique complet de la grossesse dans le suivi global des patientes.
De nombreuses complications de la grossesse sont associées au risque de maladie cardiaque. Ces complications comprennent le diabète gestationnel, la prématurité, le retard de croissance fœtale et les troubles hypertensifs de la grossesse (hypertension gestationnelle, prééclampsie et troubles apparentés). Si ces troubles ou issues défavorables de la grossesse (Adverse pregnancy outcomes : APOs) sont déjà documentés comme des signes cliniques utiles pour prédire un risque accru de maladie cardiaque on ignore dans quelle mesure ils sont réellement prédicteurs et combien de temps ils apparaissent avant les facteurs de risque cardiaques traditionnels de maladie cardiaque, tels que l'hypertension chronique ou le diabète.
L’étude a analysé les données des dossiers électroniques des femmes ayant accouché au Boston Medical Center (BMC) de 2018 à 2021. L’analyse constate que :
- parmi les participantes exemptes de facteur de risque de maladie cardiaque avant la grossesse, 30 % développent une APO ;
- par ailleurs, la moitié des APOs surviennent chez des femmes exemptes d’autres facteurs de risque de maladie cardiaque, ce qui suggère que les APOs pourraient permettre d’identifier un risque accru de maladie cardiaque
chez 1 femme sur 3 autrement manquée par le dépistage cardiaque traditionnel.
Ainsi, en portant plus d'attention à ces complications de la grossesse, il serait possible, chez de nombreuses femmes, de prévenir la maladie cardiaque avant même l’apparition des facteurs de risque traditionnels. Cela devient précieux en particulier chez les femmes plus jeunes qui n’ont pas encore développé une HTA ou un diabète, mais encourent un risque élevé.
L’auteur principal, le Dr Mara Murray Horwitz, professeur de médecine, souligne donc "la nécessité d'améliorer l’éducation des patientes (ETP) sur les implications des complications de la grossesse pour leur santé future".
L’étude sensibilise également les cliniciens et professionnels de soins primaires à bien prendre en compte l’histoire de la grossesse dans le suivi des patientes.
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