GROSSESSE et COVID-19 : Transmission des anticorps de la mère à l’enfant
La plupart des femmes qui « attrapent » et développent un COVID-19 durant leur grossesse, transmettent des anticorps à leurs bébés à naître, conclut cette étude de l’Université de Bologne (Italie). Ces données présentées à l’European Congress of Clinical Microbiology & Infectious Diseases (ECCMID), confirment, comme de récentes études et plus largement, le transfert des anticorps contre les infections de la mère au bébé au cours des 3 derniers mois de grossesse, ce qui confère au bébé une certaine protection dès la naissance.
On connaît mal cependant la qualité du transfert des anticorps COVID de la mère à l'enfant, que ce soit chez des femmes vaccinées ou chez des femmes non vaccinées. Cette étude se concentre sur les femmes enceintes qui ont développé un COVID avant que les vaccins ne soient largement déployés donc avant d’être vaccinées.
Un transfert d’IgG élevé de la mère à son bébé
L’étude : l’auteur principal, le Dr Liliana Gabrielli et ses collègues de la polyclinique IRCCS St. Orsola Polyclinic ont suivi plus de 4.000 femmes ayant accouché à Bologne entre juillet 2020 et mars 2021. Les participantes ont passé des tests PCR pour vérifier l'infection à Covid. Des prélèvements de sang ont été testés pour les anticorps, qui peuvent apporter les preuves d'une infection passée. Les nouveau-nés ont également subi des tests PCR et les nouveau-nés de mères testées positives pour les anticorps ont également été testés pour les anticorps. L’analyse révèle que :
- 3,4 % des mères présentaient des anticorps contre COVID-19 ;
- 26 % de ces mêmes participantes avaient à la fois des anticorps IgG (infection plus ancienne) et IgM (infection plus récente/actuelle) ; 74% des femmes avaient des anticorps IgG mais étaient IgM négatives ;
- aucun des 73 bébés de mères ayant des anticorps contre COVID et pour lesquels des échantillons de sang étaient disponibles, ne présentait d'anticorps IgM (ce qui n’est pas surprenant alors que les IgM ne traversent pas le placenta mais
85 % de ces bébés étaient positifs pour les IgG (infection plus ancienne) ;
- tous ces bébés avaient des PCR négatifs lorsqu'ils ont été testés peu de temps après la naissance, ce qui confirme qu’ils n'avaient pas le COVID et que les anticorps leur avaient bien été transmis par leur mères ;
- le transfert d'anticorps apparaît élevé, les niveaux chez les nouveau-nés étant néanmoins légèrement inférieurs à ceux de leurs mères.
En résumé, cette étude sur les femmes enceintes et leurs nouveau-nés, réalisée à une « époque » pré-vaccinale, révèle que 3,4 % des femmes ont développé un COVID-19 pendant la grossesse et que
la plupart de ces femmes ont transmis des anticorps à leurs bébés.
Un résultat donc plutôt positif et rassurant, même si la protection apportée par ces anticorps diminue progressivement avec le temps et disparaît dans les 100 jours environ qui suivent la naissance.
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