GROSSESSE et POLLUTION : Un risque de naissance tardive
![Déjà évoquée comme facteur de risque de prématurité, la pollution serait également un facteur de naissance trop tardive.(Visuel Adobe stock 362502131) Déjà évoquée comme facteur de risque de prématurité, la pollution serait également un facteur de naissance trop tardive.(Visuel Adobe stock 362502131)](https://www.santelog.com/sites/santelog.com/www.santelog.com/files/styles/large/public/images/accroche/adobestock_362502131_grossesse_pollution_1.jpeg?itok=J4oCTtg_)
Déjà évoquée comme facteur de risque de prématurité, la pollution serait également un facteur de naissance trop tardive. Plus largement, le changement climatique, lié à des niveaux de pollution plus élevés pourrait retarder les naissances, conclut cette équipe d’épidémiologistes de l’Université Curtin (Australie). L’étude, publiée dans la revue Urban Climate apporte aux femmes enceintes de nouvelles motivations à se mettre au vert, afin d’éviter l'exposition à la pollution de l'air extérieur et aux températures extrêmes.
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La nouvelle recherche conclut en effet qu'une exposition plus élevée à la pollution de l'air par les particules fines (PM2,5) et au stress biothermique (une mesure qui combine la température de l'air, la température radiante, l'humidité relative, la vitesse du vent et la physiologie humaine) est bien associée Ã
des grossesses qui durent bien au-delà de 41 semaines.
L’auteur principal, le Dr Sylvester Dodzi Nyadanu de la Curtin’s School of Population Health, rappelle que si les changements climatiques sont liés aux naissances prématurées, cette étude est la première à examiner son impact sur les grossesses prolongées : « nous savions que le fait de « naître trop tôt » – la naissance prématurée – comporte des risques pour la santé bien documentés, mais peu d’attention a été accordée aux risques associés au fait de « naître trop tard » ».
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L’étude qui analyse les données de près de 400.000 naissances, révèle que :
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- l’exposition à la pollution de l’air et au stress biothermique pendant la grossesse augmente la probabilité de grossesses prolongées,
- en particulier chez les mères de plus de 35 ans, les mères primipares, celles qui vivent en zone urbaine et celles qui ont des grossesses compliquées.
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Quelle explication ? Les facteurs de stress environnementaux, notamment les expositions liées au climat pendant la grossesse induisent une réponse maternelle au stress et perturbent les activités endocriniennes et inflammatoires, qui augmentent vers la fin de la grossesse. Cela peut soit raccourcir la grossesse, soit l’allonger.
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Quels effets d’une grossesse prolongée ? Une grossesse prolongée peut avoir de graves conséquences sur la santé de la mère et du bébé et nécessiter des interventions médicales telles que le déclenchement du travail ou la césarienne. Elle peut entraîner un risque accru de mortinatalité, des complications à l’accouchement, la mortalité infantile, des problèmes comportementaux et émotionnels dans la petite enfance et des impacts émotionnels sur les familles.
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Quelles implications en pratique clinique ? Les professionnels de santé en particulier de santé de la femme doivent tenir compte des expositions des patientes lors des évaluations cliniques
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