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HERPÈS GÉNITAL : Sa prévalence dépasse 20 % dans le monde

Actualité publiée il y a 7 heures 44 min 55 sec
Sexually Transmitted Infections
Environ 1 personne de moins de 50 ans sur 5 dans le monde vit avec l'herpès génital (HSV) (Visuel Adobe Stock 895559425)

Environ 1 personne de moins de 50 ans sur 5 dans le monde vit avec l'herpès génital (HSV) et 200 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans auraient contracté une infection symptomatique en 2020. Ces données, publiées dans la revue Sexually Transmitted Infections, suggèrent l’urgence d’une vaccination élargie pour freiner la propagation du HSV et ses conséquences sanitaires.

 

Il existe 2 types de virus de l’herpès simplex – le type 1 (HSV-1) et le type 2 (HSV-2) – tous deux hautement infectieux, incurables et qui perdurent toute la vie :

 

  • le HSV-1 se transmet principalement dans l’enfance par contact buccal, provoquant des « boutons de fièvre » dans ou autour de la bouche. Mais il peut parfois provoquer des complications neurologiques, oculaires, cutanées et muqueuses plus graves. Le HSV-1 se transmet de plus en plus par contact sexuel à des âges plus avancés ;
  • le HSV-2 se transmet presque toujours sexuellement par contact cutané et est la principale cause de cloques génitales douloureuses récurrentes.

L'herpès génital, ou HSV-2, est la maladie transmise sexuellement la plus répandue.

Le HSV-2 peut provoquer des plaies douloureuses pouvant se propager à d’autres parties du corps. Le virus augmente également le risque de contracter le VIH et les femmes enceintes infectées peuvent transmettre l'herpès au fœtus ou, plus généralement, au bébé lors de l'accouchement. Le HSV-2 entraîne des symptômes physiques mais aussi un lourd impact émotionnel. Les personnes doivent vivre en effet avec la préoccupation de pouvoir transmettre la maladie.

 

Jusque-là on estimait qu’environ 14% des adultes âgés de 14 à 59 ans étaient infectés dans le monde. Cette nouvelle recherche révèle que plus de 200 millions de personnes de 15 à 49 ans ont probablement eu au moins une infection symptomatique en 2020, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles.

200 millions de personnes dans le monde infectées par HSV ont développé des plaies génitales en 2020

L’étude réactualise les estimations précédentes d’incidence et de prévalence mondiales de l’infection génitale par le HSV2, en intégrant une série de revues systématiques complètes et d’analyses de données publiées jusqu’en mars 2022. Cette modélisation mathématique estime qu’à l’échelle mondiale,

 

  • environ 1 personne de moins de 50 ans sur 5 dans le monde, soit 846 millions de personnes, vit avec un herpès génital ;
  • 26 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans sont infectées chaque année par le HSV-2 ;
  • environ 520 millions étaient déjà infectées, soit un peu plus de 13 % des personnes de cette tranche d’âge ;
  • 17 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans contractent également une infection génitale au HSV-1, 376 millions (10 % des personnes de cette tranche d’âge) étant déjà infectées en 2020 ;
  • au total, les deux tiers de la population mondiale de moins de 49 ans, soit près de 4 milliards de personnes, ont été infectées (principalement par voie orale) par le HSV-1 en 2020 ;
  • le nombre total mondial d’infections nouvelles et existantes par le HSV chez les 15-49 ans en 2020 s’élève respectivement à 42 millions et 846 millions ;
  • le nombre estimé de personnes âgées de 15 à 49 ans qui ont connu au moins 1 épisode de plaies génitales en 2020 est estimé à 188 millions pour les personnes infectées par le HSV-2, et de 17 millions pour les personnes infectées par le HSV-1 génital, soit un total de 205 millions.

 

Des conclusions préoccupantes qui doivent susciter le développement de nouveaux traitements et vaccins pour contrôler la propagation de l’infection, les options actuellement disponibles n’ayant qu’un impact modeste en population générale.

 

« Les infections à HSV sont largement répandues dans toutes les régions du monde, entraînant une charge importante de plaies ulcéreuses génitales avec des répercussions psychosociales, sexuelles et reproductives, et avec un risque de transmission néonatale et de transmission du VIH. Cependant, il n’existe pratiquement aucun programme spécifique de prévention et de contrôle du HSV, même dans les pays riches ».

 

Il est donc urgent de disposer de vaccins prophylactiques et thérapeutiques contre le HSV pour contrôler la transmission et réduire le fardeau sanitaire lié à ces infections.


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