HERPES simplex et virothérapie oncolytique : Ils décodent la génétique du virus
Jusqu'à présent, les scientifiques supposaient qu’il existait environ 80 « cadres de lecture ouverts » (ORF : open reading frame) dans le génome du virus de l'herpès simplex 1 (HSV-1). Ces ORF étant les sites du génome où les informations de l'ADN sont lues et traduites en protéines. Cette nouvelle étude en compte maintenant 284, identifiées à partir de centaines de nouvelles transcriptions virales. En synthèse, cette étude précise la génétique du virus. Jusqu'à présent, les scientifiques supposaient qu’il existait environ 80 « cadres de lecture ouverts » (ORF : open reading frame) dans le génome du virus de l'herpès simplex 1 (HSV-1). Ces ORF étant les sites du génome où les informations contenues dans l'ADN sont lues et traduites en protéines. Cette nouvelle étude en compte maintenant 284, identifiées à partir de centaines de nouvelles transcriptions virales. En synthèse, cette étude précise la génétique du virus. Ces données présentées dans la revue Nature Communications qui apportent une meilleure compréhension du virus lui-même mais aussi des implications concrètes pour le développement de virus oncolytiques basés sur HSV-1.
Les virus de l'herpès simplex de type 1 (HSV-1) sont cause, chez de nombreuses personnes, de boutons de fièvre et de démangeaisons désagréables. L’infection peut également entraîner des conséquences bien plus sévères comme le développement de pneumonies mortelles ou d’encéphalites à séquelles cérébrales permanentes. Une fois infectée par le virus, une personne le « porte » pour le reste de sa vie : les virus de l'herpès restent en dormance dans les cellules du corps, invisibles jusqu’à la survenue de circonstances spéciales -comme une immunodépression- qui peuvent le réactiver.
HSV-1, un virus oncolytique prometteur
Mieux connaître le génome de HSV-1 : précisément, les scientifiques de la Julius-Maximilians-Universität (JMU) Würzburg (Allemagne) identifient, avec ces travaux, 201 transcriptions virales et 284 ORF (dont les 80 déjà) connus. Ces découvertes vont permettre d’étudier les gènes individuels du virus beaucoup plus précisément qu'auparavant. Elles vont également permettre le développement de nouveaux virus oncolytiques basés sur HSV-1 et donc de nouvelles immunothérapies. HSV-1 est en effet un des virus utilisé pour le développement de virothérapies (comme le virus de la rougeole et le virus respiratoire syncytial -VRS). La technique des virus oncolytiques qui consiste à injecter un virus capable d'infecter uniquement des cellules malades (tumorales) et de les détruire, est une voie prometteuse dans le traitement de certains cancers. Cependant, les virus de « départ » doivent être génétiquement modifiés de manière à éteindre leurs gènes de réplication dans les cellules normales.
Une meilleure connaissance des oncovirus, dont de ce virus de l'herpès simplex 1 (HSV-1), est donc essentielle au développement de nouvelles immunothérapies virales, aujourd’hui fréquemment inhibées par la réponse immunitaire.
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