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IMMUNOTHÉRAPIE du CANCER : L’IMC influence son efficacité

Actualité publiée il y a 14 heures 44 min 21 sec
JAMA Network Open
Le taux de décès, en cas de cancer, médié par  l'immunothérapie ou la chimiothérapie conventionnelle dépend de l'IMC (Visuel Adobe Stock 846157639)

Le taux de décès, en cas de cancer, médié par  l'immunothérapie ou la chimiothérapie conventionnelle dépend de l'IMC, conclut cette équipe de cancérologues de l’Université d'Osaka qui se concentre ici sur le cancer du poumon non à petites cellules : dans ce cancer, l'immunothérapie semble plus efficace pour les personnes en dessous d'un certain IMC, tandis que la chimiothérapie conventionnelle semble optimale pour les personnes qui pourraient être en surpoids ou obèses.

 

Alors que le surpoids augmente le risque de développer des maladies liées au mode de vie, il existe un phénomène connu sous le nom de paradoxe de l'obésité où un risque de décès réduit a été observé pendant le traitement du cancer. Ainsi, une recherche récente a relevé une réponse plus favorable à l’immunothérapie en cas d’obésité. Cependant, ce paradoxe n’est pas toujours vérifié pour toutes les thérapies et tous les cancers. Cette nouvelle recherche contribue ainsi à

préciser la relation complexe entre l'IMC et la réponse aux traitements du cancer.

 

L’étude analyse les données de plus de 500.000 patients atteints de cancer du poumon pour préciser la relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le risque de mortalité pendant l’immunothérapie et la chimiothérapie conventionnelle. L’équipe s’est concentrée sur les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules avancé. L'analyse constate que :

 

  • plus l’IMC était élevé, plus le risque de mortalité est faible lors de l’immunothérapie et de la chimiothérapie ;
  • les patients avec un IMC inférieur à 28 présentaient un risque de mortalité plus faible lors de l’immunothérapie par rapport à la chimiothérapie conventionnelle ;
  • mais les participants ayant un IMC égal ou supérieur à 28, le risque de décès augmente avec l’immunothérapie alors qu’il diminue avec la chimiothérapie.

 

Ainsi, la décision de traitement devrait prendre en compte l’IMC du patient, conclu l’auteur principal, le chercheur Yasutaka Ihara : « L’immunothérapie n’est peut-être pas toujours la méthode de traitement optimale pour les patients obèses atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules avancé, c’est pourquoi le recours à la chimiothérapie conventionnelle doit également et parfois être envisagé ».

En d’autres termes,

l’IMC fait partie des facteurs qui influencent l’efficacité de l’immunothérapie,

au même titre que l’âge, les hormones ou le microbiote intestinal.

 

De nouvelles données qui vont contribuer au développement de la médecine de précision.


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