IMPLANTS : Des nanoparticules qui améliorent encore leur biocompatibilité

Ces chercheurs de l’Université de Nagaoka travaillent à des revêtements à base d'apatite avec un système de contrôle du pH qui permettent d’améliorer la biocompatibilité des implants. Ces nanoparticules d'apatite, documentés dans la revue ACS Applied Materials & Interface, vont contribuer à une meilleure intégration des implants dans les tissus environnants.
Les implants médicaux ont transformé les soins de santé, offrant des solutions innovantes avec des matériaux et des technologies de pointe. Cependant, de nombreux dispositifs présentent encore une adhésion cellulaire insuffisante, entraînant des réponses inflammatoires après leur implantation.
Les apatites sont une classe de composés inorganiques à base de calcium et de phosphore, l'hydroxyapatite étant une forme naturelle présente dans les os. Ces composés sont connus pour leur grande biocompatibilité. De précédentes recherches ont suggéré que ce serait une solution viable pour optimiser la biocompatibilité des implants. Il a notamment été démontré que l’hydroxyapatite (HA), une forme naturelle d’apatite présente dans les os, favorisent une meilleure intégration au sein des tissus environnants. Cependant, la biocompatibilité des nanoparticules d’apatite synthétisées artificiellement est souvent insuffisante, principalement en raison de la capacité limitée des nanoparticules à se lier aux tissus biologiques.
L’étude cherche à surmonter ce défi, via une technologie de synthèse de nanoparticules d’apatite à surface modifiée qui permet d’améliorer l’adhérence cellulaire. Cette nouvelle technologie promet
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de nouveaux revêtements pour une nouvelle génération d’implants médicaux biocompatibles.
L’équipe décrit comment contrôler les couches superficielles nanométriques des nanoparticules d’apatite de manière à favoriser cette adhérence et leur biocompatibilité. Alors que différentes expériences ont révélé que le pH était un facteur clé lors de la synthèse, les chercheurs ont également identifié le moyen de le contrôler. Ces ajustements de pH facilitent la formation de la couche non apatitique riche en ions réactifs, améliorant les propriétés d'hydratation.
Ces résultats laissent espérer la conception de surfaces biocompatibles avec une adhésion cellulaire optimale, pour le revêtement de surface d'une large gamme de biodispositifs implantables dont les implants et les prothèses.
Il s'agit, écrivent les chercheurs, de "repousser les limites des nanobiomatériaux, ouvrant la voie à des innovations révolutionnaires dans les matériaux et dispositifs médicaux et plus largement dans les soins de santé".