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INCONTINENCE : Et si on proposait aux hommes un test de toux debout ?

Actualité publiée il y a 6 années 2 jours 11 heures
Détection
L’auteur invite les médecins généralistes et les urologues à faire passer à leurs patients un test de toux debout

Cette étude de l’Université du Texas Southwestern, dans la revue Urology, sensibilise à l’aspect toujours si tabou de l’incontinence, en particulier chez les hommes. Les hommes tolèrent leur incontinence d'effort des années avant de se décider à demander de l'aide, écrit l’auteur, urologue, dans son communiqué. Les auteurs rappellent aussi, en réponse à ces patients, le large spectre d’options chirurgicales, thérapeutiques et palliatives accessibles, aujourd’hui, et qui permettent de rétablir un certain niveau de continence et de qualité de vie.

 

L'incontinence urinaire à l'effort (IUE) survient lorsque l'activité physique ou l'effort -comme la toux, le déplacement d’objets lourds, ou certains types d’exercice - provoque une fuite d'urine. Cette forme d’incontinence touche en particulier de nombreux hommes ayant subi des traitements contre le cancer de la prostate impliquant une prostatectomie. L’IUE masculine est plus rare, mais entraîne des effets psychosociaux et émotionnels négatifs importants et c’est un facteur fréquent d'anxiété et de dépression post-opératoire, souligne l’auteur principal, le Dr Allen Morey (visuel du bas), professeur d'urologie à UT Southwestern.

Le Dr Allen Morey, professeur d'urologie à UT Southwestern.

 

Plus de deux ans, c’est en effet le délai moyen constaté chez ces patients, durant lequel ils supportent l'incontinence urinaire d'effort avant d’aller solliciter une aide médicale. Un homme sur 3 va même attendre pendant plus de cinq ans. Pour aboutir à ces conclusions, l’équipe de l’UT Southwestern a suivi 572 hommes évalués pour la chirurgie « anti-incontinence » entre 2007 et 2017. Les patients âgés de 80 ans et plus vont même attendre 7 ans ou plus avant de consulter…

 

Prostatectomie et incontinence : chez ces participants, le rétablissement du contrôle urinaire survient, en moyenne, dans les 12 premiers mois qui suivent la prostatectomie. Au-delà d’une année, l'amélioration est peu probable, précisent les auteurs. Les soins doivent alors suivre des plans de traitement dirigés par l'urologue qui vont gérer les problèmes non-cancéreux tels que l'incontinence. Certains retards de traitement sont également liés à la réticence des patients à subir une nouvelle chirurgie ou au manque d’accès aux spécialistes adaptés. Les auteurs suggèrent donc que les cliniciens s’enquièrent spontanément de l’incidence de ces troubles auprès de leurs patients plus âgés. Mais comment ? L’auteur invite les médecins généralistes et les urologues à faire passer à leurs patients un test de toux debout, au cours duquel le patient tousse pendant que le médecin surveille toute libération accidentelle d'urine.

 

L’objectif ici est de faire savoir que des traitements efficaces et sûrs existent pour les hommes souffrant d'incontinence urinaire d'effort, mais aussi de faciliter un diagnostic immédiat et précis chez les patients souffrant d'incontinence urinaire d'effort. Les auteurs rappellent ainsi l’existence de nouvelles techniques de diagnostic qui permettent de rationaliser avec précision les recommandations de traitement et toute la panoplie des options chirurgicales, thérapeutiques et palliatives accessibles, aujourd’hui aux hommes. Dont,

  • les chirurgies « mineures » qui peuvent soit aider à stimuler un muscle sphincter affaibli pour les patients avec une fuite minimale soit remplacer complètement le sphincter musculaire (installation d'un sphincter urinaire artificiel) ;
  • l'injection de toxine botulique pour le dysfonctionnement de la vessie neurogène,
  • la stimulation électrique,
  • la thérapie comportementale,
  • le biofeedback,
  • certaines pharmacothérapies,
  • les exercices des muscles pelviens,

 

  • et bien sûr, les protections pour hommes (ex: TENA MEN) qui ont beaucoup progressé et qui parfaitement adaptées à l’anatomie masculine et à l’importance et la fréquence des fuites, permettent de gagner considérablement en sécurité et en qualité de vie.

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