INSOMNIE : Elle a aussi ses fondements génétiques
Décalage de l’horloge, stress, lumière nocturne et lumière bleue des écrans, de nombreux facteurs environnementaux ont été documentés comme associés à la hausse de prévalence croissante des troubles du sommeil, dont l’insomnie. Ces scientifiques de la Texas A&M University s’attaquent au décodage de la génétique de l'insomnie et révèlent, dans la revue Science Advances à l’aide d’une approche de génomique prédictive qu’un gène spécifique, Pig-Q, est associé à la régulation du sommeil chez la mouche, le poisson zèbre mais également chez l’Homme.
L’équipe identifie ainsi une nouvelle voie génétique impliquée dans la régulation du sommeil des mouches aux humains et livre avec ces travaux, une nouvelle idée qui pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements contre l'insomnie et d'autres troubles du sommeil.
« Des études génomiques humaines ont déjà été menées pour identifier des gènes du sommeil », commente l’auteur principal, le Dr Alex Keene de l’Université du Texas : « certaines études ont même porté sur des centaines de milliers d'individus. Mais la validation et les tests sur des modèles animaux sont également nécessaires pour comprendre la fonction des gènes. Notre équipe composée de généticiens et de biologistes de l'évolution a permis de valider les variants génétiques impliqués de la mouche aux données génomiques humaines réelles ».
L’étude utilise une approche génomique appelée cartographie variant-à-gène pour prédire les gènes impactés par chaque variant génétique puis examine l'effet des gènes identifiés chez les mouches des fruits. La recherche identifie ainsi un gène, Pig-Q dont les mutations augmentent le sommeil. Ce gène, testé sur le poisson zèbre induit un effet similaire. En conclusion,
ce variant de Pig-Q est associé à la régulation du sommeil, chez les humains comme chez la mouche et le poissons zèbre.
Les chercheurs relèvent que la méthodologie développée pour cette étude, qu’ils décrivent comme un « pipeline humain-mouches des fruits-poisson zèbre » va permettre aux chercheurs d’étudier non seulement les gènes du sommeil, mais également d'autres traits ou conditions, comme la neurodégénérescence, le vieillissement et la mémoire.
Comprendre comment les gènes régulent le sommeil et le rôle de voies biologiques spécifiques dans la régulation du sommeil peut aider à de futures découvertes sur le sommeil et les troubles du sommeil, comme l'insomnie, et suggérer des directions de développement de nouveaux traitements.
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