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INSUFFISANCE CARDIAQUE : Découverte d’une nouvelle cible antifibrotique cardiaque

Actualité publiée il y a 2 mois 5 jours 16 heures
Nature Communications
Découverte d'une nouvelle cible pour traiter l'insuffisance cardiaque : la protéine kinase N (Visuel Adobe Stock 952281573)

Ces chercheurs de l’Université de Nagoya suggèrent, avec ces travaux présentés dans la revue Nature Communications, une nouvelle cible pour traiter l'insuffisance cardiaque : la protéine kinase N. Alors qu’avec le vieillissement des populations, la prévalence de l’insuffisance cardiaque ne cesse d’augmenter, cette nouvelle perspective ouvre un grand espoir contre la maladie et sa fibrose associée.

 

Car avec la progression de l’insuffisance cardiaque, se développe la croissance excessive de tissu fibreux dans le cœur, connue sous le nom de fibrose. Or l’équipe japonaise a découvert qu’une enzyme, la protéine kinase N (PKN), joue un rôle déterminant dans ce développement de la fibrose cardiaque. L'enzyme catalyse la conversion des fibroblastes cardiaques en myofibroblastes, ce qui menace l'intégrité du cœur.

 

La suppression de cette enzyme permet en effet de réduire voire corriger le dysfonctionnement cardiaque et cela suggère le potentiel des traitements anti-PKN pour protéger les patients contre l'insuffisance cardiaque.

 

Le cœur utilise de petites cellules appelées fibroblastes pour maintenir son intégrité, et après une blessure, celles-ci sont souvent converties en myofibroblastes.

Les myofibroblastes contribuent à la cicatrisation des plaies en produisant des tissus conjonctifs fibreux tels que le collagène et l'élastine.

Cependant, chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque, ils provoquent souvent une accumulation excessive de tissu ou fibrose qui à son tour entraîne une rigidité du tissu et une altération de la fonction cardiaque. Ce processus augmente en fin de compte le risque de crise cardiaque.

 

L'étude révèle que l’enzyme PKN est impliquée dans une cascade de signalisation qui provoque l'activation des fibroblastes cardiaques.

 

  • Dans les cellules de mammifères, il existe trois formes de PKN : PKN1, 2 et 3. À l’aide de données de séquençage d’ARN, l’équipe identifie PKN1 et 2 dans les fibroblastes cardiaques et révèle que :
  • des souris privées de PKN1 et PKN2 présentent une expression réduite de l’actine et du collagène en cas d’infarctus du myocarde et d’insuffisance cardiaque ; or ces protéines sont les composants majeurs responsables de l’accumulation de tissu observée dans la fibrose ;
  • les souris privées de PKN1 et PKN2 ne présentent pas cette conversion préjudiciable de fibroblastes en myofibroblastes.

 

Bien qu’il s’agisse d’une étude préclinique, alors que l’expression de PKN est également présente dans les fibroblastes cardiaques humains, des résultats similaires sont attendus chez l’Homme, suggère l’un des auteurs principaux, le Dr Yoshida :

 

« En fait, presque toutes les maladies cardiaques sont étroitement liées à la fibrose cardiaque. Ces découvertes vont donc contribuer à améliorer le pronostic de nombreuses maladies cardiaques au-delà de l’insuffisance cardiaque ».

 

C’est un grand espoir contre la maladie cardiaque, alors qu’aujourd’hui il n’existe aucun traitement qui se concentre sur la PKN.


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