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INSUFFISANCE CARDIAQUE : Une thérapie génique qui restaure la fonction cardiaque ?

Actualité publiée il y a 7 heures 12 min 11 sec
npj Regenerative Medicine
Cette nouvelle thérapie génique va jusqu’à inverser l'insuffisance cardiaque, du moins selon ces données précliniques (Visuel Adobe Stock 916960495)

Cette nouvelle thérapie génique va jusqu’à inverser l'insuffisance cardiaque, du moins selon ces données précliniques, qui devront encore être validées chez l’Homme : mise au point par une équipe de biologistes de l’Université de l’Utah, la thérapie parvient (déjà) à restaurer une fonction cardiaque chez l’animal. La thérapie augmente la quantité de sang que le cœur peut pomper et améliore considérablement la survie et permet « une récupération sans précédent de la fonction cardiaque », selon ces conclusions, publiées dans npj Regenerative Medicine.

 

Actuellement, l'insuffisance cardiaque est une maladie irréversible. En l'absence de greffe cardiaque, la plupart des traitements visent à réduire le stress sur le cœur et à ralentir la progression de la maladie. Cependant, la thérapie génique porte de grands espoirs : elle pourrait aider à guérir le cœur d'un patient sur 4 en vie aujourd'hui, en passe de développer une insuffisance cardiaque.

 

L’étude se concentre sur la restauration d’une protéine cardiaque essentielle appelée intégrateur de pont cardiaque 1 (cBIN1), dont le niveau est réduit chez les patients insuffisants cardiaques. Ces faibles niveaux de cBIN1 constituent d’ailleurs un marqueur de risque : « Lorsque les niveaux de cBIN1 sont faibles, nous savons que le pronostic n’est pas bon », souligne l’un des auteurs principaux, le Dr Robin Shaw, directeur du Nora Eccles Harrison Cardiovascular Research de l’Université de l’Utah.

Augmenter les niveaux de cette protéine cardiaque essentielle

Pour tenter d’augmenter les niveaux de cBIN1 et observer les effets, les scientifiques utilisent un virus inoffensif pour administrer une copie supplémentaire du gène cBIN1 aux cellules cardiaques. Le virus est injecté dans la circulation sanguine ici de gros modèles animaux, modèles d’insuffisance cardiaque, il traverse la circulation sanguine jusqu’au cœur, où il introduit le gène cBIN1 dans les cellules cardiaques.

 

L’étude préclinique montre que :

 

  • les modèles d’insuffisance cardiaque ayant reçu la thérapie génique ont survécu durant le suivi de 6 mois (soit jusqu’à la fin de l’étude) ;
  • le traitement n’a pas seulement empêché l’aggravation de l’insuffisance cardiaque mais a amélioré les mesures clés de la fonction cardiaque, suggérant que le cœur endommagé s’est réparé ;
  • l’efficacité des cœurs traités à pomper le sang, qui est la principale mesure de la gravité de l’insuffisance cardiaque, a augmenté au fil du temps, jusqu’à des niveaux totalement sains ;
  • ainsi, les cœurs sont devenus moins dilatés et moins amincis, plus proches en apparence de cœurs non défaillants ;
  • le traitement a rétabli la quantité de sang pompée par battement de cœur à des niveaux totalement normaux ;

  • enfin, la thérapie génique semble améliorer la fonction cardiaque au niveau microscopique, avec des cellules et des protéines cardiaques mieux organisées.

Un type d’inversion des dommages existants très inhabituel

« Dans l’histoire de la recherche sur l’insuffisance cardiaque, nous n’avons jamais vu une telle efficacité Les tentatives précédentes de thérapies contre l’insuffisance cardiaque ont montré des améliorations de la fonction cardiaque de l’ordre de 5 à 10 %. La nouvelle thérapie génique cBIN1 a amélioré la fonction cardiaque de 30 ».

 

« La protéine cBIN1 sert de plaque tournante de signalisation centralisée, qui régule en fait plusieurs protéines en aval. En organisant le reste de la cellule cardiaque et en impactant plusieurs voies de signalisation, cBIN1 aide à restaurer ses fonctions essentielles ».

 


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