JEÛNE INTERMITTENT : Il affute aussi le cerveau
Jusque-là, ce sont les bénéfices sur la santé physique du jeûne intermittent qui ont été surtout documentés, ainsi que son effet sur la longévité. Cette nouvelle étude menée par une équipe de l’University of Southern California et publiée dans les Cell Reports, révèle que le jeûne intermittent pourrait aussi présenter des avantages pour la santé cognitive : ici, un régime imitant le jeûne réduit les signes de démence chez la souris.
Chez ces souris modèles d’Alzheimer, soumise à des cycles courts de régime hypocalorique, ce type de jeûne intermittent contribue à réduire l'inflammation et à freiner le déclin cognitif. Il reste à valider cet avantage cognitif chez l’Homme, alors que la sécurité de ce type de restriction alimentaire a déjà été confirmée chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
L’étude, menée par le professeur Valter Longo démontre précisément que des souris modèles d’Alzheimer, ayant subi plusieurs cycles de ce régime imitant le jeûne,
- développent une pathologie moins sévère,
- avec des niveaux réduits de protéine toxique bêta-amyloïde et de protéine tau hyperphosphorylée, qui forme des enchevêtrements caractéristiques dans le cerveau ;
- l'inflammation cérébrale semble mieux contrôlée et les animaux ont de meilleures performances aux tests cognitifs.
Mais quel régime exactement ? Ce régime imitant le jeûne, nommé ici « FMD » pour fasting-mimicking diet est riche en graisses insaturées et faible en calories, en protéines et en glucides et est conçu pour imiter les effets d'un jeûne réduit à l’apport d’eau, mais tout en fournissant au corps les nutriments nécessaires. De précédentes expériences de la même équipe avaient déjà montré que ces cycles courts de jeûne induisent toute une gamme d'effets bénéfiques, et notamment :
- une régénération plus active des cellules souches,
- une réduction des effets secondaires de la chimiothérapie,
- une réduction des facteurs de risque de cancer, de diabète, de maladies cardiaques et d'autres maladies liées à l’âge que ce soit chez la souris ou chez l’Homme.
En apportant ces résultats cognitifs prometteurs chez ces souris modèles d'Alzheimer, l’étude élargit pour la première fois les avantages du jeune intermittent à la santé cérébrale.
Un petit essai clinique confirme : en plus de l'étude chez la souris, l’équipe analyse ici également les données d'un petit essai clinique de phase 1 sur le régime imitant le jeûne chez des patients diagnostiqués avec déficience cognitive ou maladie d'Alzheimer légère. 40 patients par ailleurs en bonne santé ont été répartis pour suivre 1 fois par mois une restriction alimentaire de 5 jours, ou pour suivre un programme de 5 jours au cours duquel le déjeuner ou le dîner était remplacé par un repas à base de pâtes ou de riz. L’analyse conclut à :
- la sécurité d’une restriction alimentaire chez ce groupe de patients,
-
de meilleures performances cognitives avec la restriction calorique.
C’est de plus, sans compter les autres avantages de ce type de jeûne intermittent, dont une perte de masse grasse sans perte de masse musculaire et une amélioration des facteurs de risque cardio-métabolique, en particulier chez les participants en surpoids ou obèses.
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