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L'ARRÊT du TABAC apaise aussi le rythme cardiaque

Actualité publiée il y a 2 jours 17 heures 3 min
JACC
Plus on fume, plus le cœur « palpite » (Visuel Adobe Stock 229601539)

Plus on fume, plus le cœur « palpite », avait déjà suggéré une étude. Et même le tabagisme passif a déjà des effets sur le rythme cardiaque, avait suggéré une autre. Cette nouvelle recherche, menée à, et publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), montre, dans un sens plus positif, qu’arrêter de fumer réduit le risque de fibrillation auriculaire (FA), une forme sévère d’arythmie cardiaque ou tachyarythmie. De plus, ces bienfaits pour la santé cardiovasculaire apparaissent très peu de temps après l'arrêt du tabac.

 

Cette réduction considérable du risque de FA et l’apparition quasi-immédiate des avantages cardiovasculaires, juste après l'arrêt du tabac qui rendent donc possible d'inverser certaines de ses conséquences négatives sur la santé constituent de nouvelles motivations pour l’arrêt du tabac. « De plus, avoir fumé dans le passé ne signifie pas que l’on est condamné à développer une FA », ajoute l'auteur principal, le Dr Gregory Marcus, cardiologue à l'Université de Californie à San Francisco.

« Même pour le fumeur actuel et/ou de longue date, la FA peut toujours être évitée ».

Les chercheurs rappellent le lien bien établi entre tabagisme et risque accru de FA, et de complications telles que l’AVC, l’insuffisance cardiaque et de décès. On sait aussi que les changements de mode de vie peuvent contribuer à réduire le risque, « cependant ces mêmes avantages avec l’arrêt du tabac étaient moins certains ».

 

L’étude a donc regardé si arrêter de fumer pouvait réduire ou inverser le risque de FA via l’analyse et le suivi sur 12 ans, des données cardiovasculaires de 146.700 fumeurs actuels et anciens, participant à la UK Biobank. Cette analyse constate que :

 

  • les anciens fumeurs présentent un risque de FA inférieur d’environ 13 % à celui des fumeurs actuels ;
  • les participants ayant arrêté de fumer au cours de l’étude présentent un risque de FA inférieur de 18 % à celui des fumeurs actuels, ce qui suggère une réduction plutôt rapide du risque.

« Ce résultat témoigne probablement de la puissance de la réduction du risque de fibrillation auriculaire peu de temps après l’arrêt du tabac ».

 

L’équipe va maintenant se concentrer sur l’explication des mécanismes sous-jacents à la relation entre le tabagisme et la FA, en identifiant de nouvelles cibles thérapeutiques pour la prévenir et la traiter.


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