LÉSION MÉDULLAIRE : Un médicament aux effets spectaculaires
Cette recherche menée par une équipe de cliniciens de l’Université de Birmingham apporte un grand espoir pour le traitement des lésions de la moelle épinière : celui d’un médicament existant, qui pourrait permettre de réduire les dommages après une lésion médullaire, en bloquant la réponse inflammatoire dans la moelle épinière. L’étude, publiée dans la revue Clinical and Translational Medicine démontre que ce médicament peut réduire de manière significative et précisément, les « dommages secondaires » liés à la réponse de l'organisme à la lésion de la moelle épinière.
Il s’agit de « l'AZD1236 », un médicament développé par le Laboratoire AstraZeneca, qui démontre ici sa capacité à favoriser la régénération nerveuse en préservant, de manière spectaculaire, jusqu’à 80 % de la fonction nerveuse après la lésion par compression de la moelle épinière. L’équipe dirigée par le Dr Zubair Ahmed, professeur de neurosciences et responsable du département de neurosciences et d'ophtalmologie de l’Institute of Inflammation and Ageing de l’UCLA, conclut à ces résultats remarquables.
Une amélioration de 85 % des mouvements et des sensations
Ces effets spectaculaires sont observés après seulement 3 jours de traitement avec AZD1236, commençant dans les 24 heures suivant la blessure. En 3 semaines seulement, des animaux modèles de lésions médullaire et traités à l'AZD1236 bénéficient d’une récupération sans précédent, alors que leurs homologues non traités souffrent encore de déficits sévères 6 semaines après la blessure.
Quel processus d’action ? L'un des principaux moteurs des dommages secondaires SCI est la rupture de la barrière hémato-médullaire. Cette rupture entraîne un œdème et déclenche une réponse inflammatoire qui peut entraîner la mort des cellules nerveuses et entraver le processus de cicatrisation. AZD1236 est un inhibiteur puissant et sélectif de 2 enzymes, MMP-9 et MMP-12, justement impliquées dans ce processus inflammatoire. AZD1236 arrête le développement de l’œdème induit par la lésion, réduit la dégradation de la de la barrière hémato-médullaire, et relance la cicatrisation au site de la blessure. L'administration orale d’AZD1236 a réduit l'activité enzymatique de 90 % dans le sérum et de 69 à 74 % dans le liquide céphalo-rachidien. Sans surprise, l'injection intrathécale a produit des niveaux plus élevés (88-90%) de suppression dans le liquide céphalo-rachidien.
D'autres études révèlent que l'AZD1236 supprime à hauteur de 85 à 95 % la formation de cytokines pro-inflammatoires, à l’origine de douleurs neuropathiques chroniques- fréquentes après une lésion médullaire.
Alors qu’il n'existe actuellement aucun médicament réparateur pour les patients ayant subi une lésion médullaire, AZD1236 démontre un potentiel de traitement de première ligne, concluent les chercheurs.
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