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L’INSOMNIE à mi-vie prédit un vieillissement cognitif plus rapide

Actualité publiée il y a 2 années 5 mois 6 jours
Journal of Aging and Health
Cette étude corrèle les troubles du sommeil à mi-vie et un risque de déclin cognitif à l’âge de la retraite (Visuel Adobe stock 167694010).

Cette étude de l’Université d'Helsinki est l’une des premières à corréler les troubles du sommeil à mi-vie et un risque de déclin cognitif à l’âge de la retraite. L’insomnie est-elle donc, comme d’autres troubles du sommeil un facteur de dysfonctionnement cognitif plus tard dans la vie ? Si le processus exact mérite encore d’être décrypté, les chercheurs soulignent dans le Journal of Aging and Health l’importance de traiter l'insomnie, même lorsqu’elle survient plus tôt dans la vie.

 

Ainsi, la relation entre le sommeil et la santé cognitive reste complexe. Si on sait qu’un sommeil suffisant et de qualité, est nécessaire à une bonne santé cérébrale, le sens de la relation ou sa réciprocité reste sujet à débat. Une étude récente avait ainsi suggéré que c’est la perte de neurones  qui rend les patients « Alzheimer » somnolents et non le manque sommeil qui accélère le déclin cognitif (?). L’équipe islandaise des symptômes d'insomnie à long terme et le fonctionnement cognitif plus tardif plus tard entretiennent un lien clair.

Sommeil et cognition, une relation complexe

L'étude Helsinki Health a suivi sur 15 ans, cette corrélation entre l’apparition de symptômes d'insomnie dans la quarantaine et une dégradation des fonctions de la mémoire, la capacité d'apprentissage et la concentration et cela après la retraite.

  • « Nos résultats suggèrent que l’insomnie au milieu de la vie est bien associée à une fonction cognitive plus faible plus tard dans la vie », résume le chercheur Antti Etholén.
  • La gravité des troubles de la mémoire, de la perte de capacité d'apprentissage et de concentration dépend aussi de la durée des symptômes d'insomnie : plus ceux-ci se prolongent dans le temps et plus le déclin cognitif à la retraite est rapide.

 

Quels mécanismes : les auteurs tentent d’y voir clair et s’inspirent aussi des conclusions de précédentes recherches ayant porté sur ces mécanismes et concluent que les symptômes d'insomnie de longue durée devraient être considérés comme des facteurs de risque à part entière de dysfonctionnement cognitif.

 

Réversible ? Oui, il semble que traiter l’insomnie, ou que l’atténuation de ses symptômes au fil des ans, permette de retrouver un fonctionnement cognitif meilleur à l'âge de la retraite- par rapport à une insomnie chronique persistante. Ainsi, les auteurs recommandent une prise en charge précoce de l'insomnie et rappellent quelques règles de mode de vie qui permettent d'améliorer la qualité du sommeil (régularité des habitudes du sommeil, température et luminosité appropriées de l'environnement, et moment optimal de pratique de l'exercice physique, de la consommation de café et de l'alimentation...).


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