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LONGEVITÉ : Aider c'est se donner un peu de vie en plus

Actualité publiée il y a 7 années 12 mois 8 heures
Evolution and Human Behavior

Plusieurs études l’on déjà suggéré, donner, aider, c’est aussi se faire du bien à soi-même et selon cette étude de l’Université de Bâle, c’est vivre plus longtemps. Des conclusions présentées dans la revue Evolution and Human Behavior qui concernent directement et n particulier les aidants naturels : y compris les personnes âgées en aidant et soutenant les autres, elles vivent plus longtemps.

Les chercheurs de l'Université de Bâle, de l'Université Western Australia, de l'Université Humboldt (Berlin) et de l'Institut Max Planck le répètent : « Les personnes âgées qui aident et soutiennent les autres se font également une faveur ». La constatation est faite ici chez plus de 500 grands-parents, âgés de 73 à 103 ans, qui prennent soin de leurs petits-enfants. L'analyse montre qu'en moyenne, ces grands-parents vivent plus longtemps que les grands-parents qui ne se dévouent pas.


Le soutien affectif fait vivre : l'analyse révèle les effets positifs de ce type de soin et de soutien sur la mortalité des aidants. La moitié des grands-parents qui s'occupaient de leurs petits-enfants vivait encore 10 ans après le premier entretien de l'étude en 1990. Idem pour les participants qui n'avaient pas de petits-enfants, mais qui soutenaient leurs enfants, par exemple dans les tâches ménagères. En revanche, environ la moitié de ceux qui n'apportaient aucune aide est décédée dans les 5 ans.

L'effet positif de l'apport de soins sur la mortalité ne se limite pas à l'aide et aux soins familiaux : les adultes sans enfants qui apportent aux autres un soutien émotionnel, par exemple, en retirent également le même bénéfice. La moitié de ces personnes est toujours en vie 7 ans après l'inclusion dans l'étude, vs une longévité moyenne de 4 ans chez les non-aidants.

Une implication trop intense provoque le stress : ces données n'enlèvent rien au risque d'épuisement possible des aidants naturels. Le niveau d'aide doit rester modéré pour garder ses effets positifs sur la santé et la longévité, soulignent les auteurs.

Enfin, l'étude suggère l'ancrage du comportement prosocial des parents et des grands-parents « dans la famille » telle une empreinte héréditaire sur le système nerveux et hormonal qui pose les bases du comportement altruiste chez les générations suivantes.

2016; DOI: 10.1016/j.evolhumbehav.2016.11.010 Caregiving within and beyond the family is associated with lower mortality for the caregiver: A prospective study.

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