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LONGÉVITÉ et FÉCONDITÉ : Prolonger la fonction ovarienne ?

Actualité publiée il y a 1 mois 3 semaines 13 heures
Géroscience
Prolonger la fonction ovarienne pourrait au-delà de la fertilité même, rétablir la production d'hormones et favoriser la santé globale. (Visuel Adobe Stock 922870195)

Cette équipe de la Northwestern University s’attaque au vieillissement de la fonction ovarienne avec l’âge et a regardé s’il serait possible de prolonger la fonction, en réduisant, notamment « les cicatrices » ou la fibrose ovarienne. Ces travaux, - menés à ce stade chez la souris- et publiés dans la revue Geroscience, révèlent qu’au-delà de la fertilité même, un tel traitement pourrait donc rétablir également la production d'hormones et favoriser la santé globale.

 

Les ovaires de la Femme sont comparables à une usine où les ovules se développent et produisent des hormones qui régulent de nombreux processus biologiques, des règles et de la grossesse à la densité osseuse et à l'humeur. Au fil du vieillissement, la production d’hormones diminue chez la femme et à la ménopause, la fonction ovarienne décline brutalement.

 

Ensuite, il existe dans la littérature, des preuves de corrélation entre la fécondité et la longévité. Une étude récente a ainsi suggéré que l'âge maternel tardif au moment de l'accouchement est positivement associé à la longévité maternelle. Une analyse des données de la Long Life Family Study a conclu qu'une longévité parmi les 20% les plus élevées est 2 fois fréquente chez les femmes ayant eu leur dernier enfant après l'âge de 33 ans. Certains facteurs associés au taux réduit de vieillissement et à la longévité, comme la longueur des télomères, sont associés à cet âge maternel tardif, pour le dernier enfant.

 

La congélation des ovules ne traite que l'infertilité liée à l'âge, et non la perte d'hormones ovariennes. Le nouveau traitement, préconisé par cette équipe, pourrait aussi s’attaquer à la source du problème et même avoir des implications pour la longévité en bonne santé et « contre » le cancer de l'ovaire.

Réduire la fibrose ovarienne c’est prolonger la santé globale

L’étude menée sur la souris prône un nouveau moyen d’allonger la « durée de vie » des ovaires : ses conclusions suggèrent qu’améliorer l’entretien des ovaires et prévenir les principaux changements liés à l’âge dans la fonction ovarienne pourrait permettre aussi de prolonger la « durée de vie » c’est-à-dire la durée pendant laquelle une personne reste en bonne santé et exempte de maladies graves ou chroniques.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Francesca Duncan, professeur agrégé d’obstétrique et de gynécologie à la faculté de médecine Feinberg note que « l’âge moyen de la ménopause est resté constant au fil des ans, mais les femmes vivent des décennies de plus. Notre fonction ovarienne doit donc rattraper son retard afin de fonctionner proportionnellement à la durée de vie actuelle, en bonne santé ».

 

Les chercheurs utilisent ici la pirfénidone, pour traiter la fibrose ovarienne (normalement la fibrose pulmonaire) ovarienne chez la souris modèle de vieillissement. L’expérience montre que :

 

  • Si, habituellement, les ovaires en vieillissant, deviennent excessivement enflammés, fibrotiques et rigides, si ce vieillissement affecte également la qualité des ovules, les souris traitées pour réduire la fibrose ovarienne, conservent un nombre de follicules plus élevé, une ovulation améliorée et des niveaux d’hormones normaux.

« Nos solutions actuelles pour contrer le déclin de la fertilité lié à l’âge, comme la congélation des ovules, ne sont qu’un pansement ».

Améliorer la fonction et l’environnement ovariens, afin de maintenir la production d’hormones essentielles beaucoup plus tard dans la vie d’une femme pourra permettre de contrer aussi la perte osseuse, et de prévenir le risque d’ostéoporose. Un faible taux d’hormones peut également entraîner un risque accru de maladie cardiovasculaire, provoquer un amincissement des muqueuses vaginales, entraînant une gêne pendant les rapports sexuels (dyspareunie) ou des troubles urinaires (incontinence), et entraîner une diminution des fonctions cognitives et de l’humeur.

 

En corrigeant l’environnement ovarien, il semble possible de corriger tous ces problèmes…


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