MALADIE CORONARIENNE : Une petite pilule contre les lipoprotéines ?
La muvalapline, un candidat médicament à administration orale, contre la maladie coronarienne et la sténose aortique tient ici ses promesses et se confirme comme un inhibiteur efficace de la formation des lipoprotéines A. Ces données positives, publiées dans le JAMA Network Open, justifient maintenant des essais plus larges et de plus longue durée pour confirmer l'innocuité, la tolérance et l’efficacité sur les résultats cardiovasculaires.
La lipoprotéine A est aujourd’hui bien associée à la maladie athéroscléreuse et à la sténose aortique. Cet essai de phase I suggère que la muvalapline, une petite molécule administrée par voie orale, inhibant la formation de lipoprotéines A, n’est pas associée à des problèmes de tolérance et a bien réduit les taux de lipoprotéine A jusqu'à 65 %, après une administration quotidienne pendant 14 jours, chez des participants en bonne santé.
Bonne sécurité, bonne pharmacocinétique
L’essai de phase I a regardé si la muvalapline pouvait atteindre des concentrations plasmatiques sûres et tolérables, suffisante pour réduire les taux de lipoprotéine A et les stabiliser, sans moduler l'activité du plasminogène (enzyme qui détruit le caillot). L’étude est menée auprès de 114 participants en bonne santé -dont 105 ont terminé l’essai- répartis pour recevoir la muvalapline par voie orale en doses uniques croissantes allant de 1 mg à 800 mg et en doses multiples croissantes allant de 30 mg à 800 mg pendant 14 jours. L’analyse montre que :
- le candidat induit une réduction des niveaux lipoprotéine A mais sans perturber l'activité du plasminogène ;
- la muvalapline induit une concentration plasmatique dose-dépendante de lipoprotéine A ;
- aucun effet indésirable en termes de sécurité ou de tolérance n’est observé
- la réduction des niveaux de lipoprotéine A se produit dans les 24 H suivant l’administration de la première dose, avec une réduction supplémentaire en cas d'administrations répétées.
Ces premières données positives soutiennent une évaluation clinique plus approfondie chez les patients présentant des taux élevés de lipoprotéine A, concluent donc les chercheurs.
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