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MALADIE du FOIE : Freiner la dédifférenciation des cellules hépatiques

Actualité publiée il y a 6 mois 2 semaines 1 jour
eGastroenterology
Ces scientifiques viennent d’identifier un nouvel organite dans les cellules hépatiques appelé organite lié aux mitochondries et aux lysosomes (Visuel Adobe Stock 190162279)

Ces scientifiques de l'Université de Jilin (Changchun, Chine) viennent d’identifier un nouvel organite dans les cellules hépatiques appelé organite lié aux mitochondries et aux lysosomes (MLRO : mitochondria-lysosome-related organelle) qui apparaît jouer un rôle clé dans la « dédifférenciation » des cellules hépatiques -qui perdent alors leurs fonctions spécialisées. La recherche, publiée dans la revue eGastroenterology, décrypte ainsi ce processus de dédifférenciation, caractéristique des maladies hépatiques chroniques à un stade avancé.

 

Cette découverte apporte une nouvelle compréhension des maladies hépatiques chroniques telles que la maladie du foie gras et la stéatose hépatique.

 

L’étude s’est centrée sur plusieurs organites cellulaires :

Les mitochondries, les minicentrales électriques qui génèrent de l’énergie pour les cellules ; les mitochondries jouent également un rôle crucial dans le métabolisme, la signalisation du calcium et la survie cellulaire. Le dysfonctionnement mitochondrial a déjà été associé aux maladies du foie. Les cellules, pour assurer leur survie, disposent de mécanismes complexes pour maintenir des mitochondries en bonne santé. Un de ces mécanismes consiste à éliminer les cellules endommagées via le un processus appelé mitophagie.

 

Les MLRO, des organites uniques formés par la fusion d'une mitochondrie et d'un lysosome, une unité cellulaire « d'élimination des déchets » constituent une nouvelle voie qui concourt à la survie cellulaire. Cet organite hybride constitue en effet une voie alternative de décomposition des mitochondries endommagées : ce processus est même décrit comme plus efficace que la mitophagie traditionnelle.

La formation de MLRO apparaît liée au processus de « dédifférenciation »,

via lequel les cellules hépatiques perdent leurs fonctions spécialisées. Cette dédifférenciation est bien une caractéristique des maladies hépatiques chroniques, à stade avancé.

 

Comprendre la fonction des MLRO pourrait conduire à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les maladies hépatiques chroniques. En effet, en régulant le process de formation de MLRO, il semble possible, à la lecture de ces observations, de rétablir le bon fonctionnement des cellules hépatiques et de ralentir la progression de la maladie du foie.