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MALADIE RÉNALE : Découverte d’une protéine qui endommage les reins et le cœur

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 1 semaine
Science Translational Medicine
L'insuffisance rénale chronique touche 10 % de la population mondiale (Visuel Adobe Stock 187867109)

L'insuffisance rénale chronique touche 10 % de la population mondiale. Cette équipe de l’Université d'Édimbourg apporte une meilleure compréhension des causes de la maladie rénale chronique : ces travaux, publiés dans la revue Science Translational Medicine jettent la lumière sur une protéine qui endommage les reins et le cœur et ouvrent ainsi une toute nouvelle piste de traitement pour les maladies rénales chroniques et précisément pour lutter contre la fibrose progressive des reins.

 

L’insuffisance rénale chronique peut toucher des personnes de tous âges, mais les personnes âgées sont les plus concernées. Si la maladie cause principalement des dommages aux reins, c'est aussi un facteur de risque majeur d'accélération des maladies cardiovasculaires et de décès prématuré. Les mécanismes sous-jacents à la fibrose progressive des reins, une caractéristique commune à toutes les maladies rénales chroniques, restent mal compris.

 

L’étude menée sur la souris montre que la fibrose, dans les reins et le cœur, est provoquée par

une protéine appelée Indian Hedgehog (IHH), produite et libérée par un sous-ensemble de cellules dans les reins âgés et blessés.

L’équipe écossaise vient en effet d’identifier un sous-ensemble de cellules épithéliales qui produisent l'IHH et ne sont présentes que dans les reins de souris âgées ou blessées. Ces cellules produisent l'IHH en réponse à leur activation par la protéine TNF, un facteur d'inflammation bien connu.

 

  • Ainsi, chez l'Homme, les taux d'IHH circulants apparaissent significativement élevés chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique mais aussi chez ceux qui sont atteints de maladies cardiovasculaires.

 

Un traitement possible ? En bloquant les actions du TNF ou de l'IHH chez des souris modèles de fibrose rénale, l'équipe constate que la production de cicatrices dans le rein est réduite et que la fonction rénale est mieux préservée. L'augmentation des niveaux de fibrose dans le cœur est également réduite.

 

Si d'autres recherches restent nécessaires, l'IHH apparaît une cible thérapeutique prometteuse pour traiter l'insuffisance rénale chronique. En effet, ces résultats suggèrent que le blocage de la voie de signalisation TNF/IHH pourrait réduire et la fibrose rénale et la fibrose cardiaque qui sont les principales causes de morbidité et de mortalité chez les patients insuffisant rénaux.

 

L’auteur principal, le Dr David Ferenbach de l'Université d'Edimbourg conclut : « Il existe un besoin majeur non satisfait de traitements pour stopper la fibrose rénale progressive et les problèmes cardiovasculaires qui affectent tant de patients insuffisants rénaux. La découverte de ce rôle de l'IHH, moteur majeur de la fibrose multi-organes constitue un premier pas sur la voie de meilleurs traitements ».