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MALADIES à CORPS de LEWY : Les neurofilaments ou la perspective d’un test sanguin de détection

Actualité publiée il y a 2 heures 33 min 5 sec
npj Parkinson’s Disease
Les taux sanguins de protéines dites neurofilaments à chaîne légère (NfL) sont élevés à un stade précoce de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy (Visuel Adobe Stock 230517428)

Cette équipe de l’Université de Nagoya vient d’identifier des protéines sanguines qui permettent de suivre la progression pathologique de la maladie à corps de Lewy, mais très probablement aussi la maladie de Parkinson. Les chercheurs japonais montrent dans la revue npj Parkinson’s Disease que les taux sanguins de protéines dites neurofilaments à chaîne légère (NfL) sont élevés à un stade précoce de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy (DLB : dementia with Lewy bodies). Cette découverte ouvre la perspective d’un prochain test sanguin permettant d’identifier les patients à risque et, en cas de confirmation, de mettre en œuvre des interventions précoces.

 

La détection précoce des changements liés aux maladies neurologiques dont la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy peut passer par la surveillance des protéines amyloïdes-β (Aβ) et tau phosphorylées (p-tau). Cependant cette surveillance nécessite des tests invasifs. Or cette recherche, qui révèle que les niveaux sanguins de neurofilaments NfL sont élevés à un stade précoce de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy, laisse espérer un test de première intention plus simple pour la détection de ces 2 pathologies.

 

La maladie de Parkinson est elle-aussi caractérisée par des corps de Lewy, des dépôts anormaux de la version toxique de la protéine alpha-synucléine qui se forment à l’intérieur des cellules cérébrales. Les patients atteints de ces maladies « à corps de Lewy » partagent des caractéristiques avec la maladie d'Alzheimer, notamment la présence de protéines Aβ et p-tau dans le cerveau.

Pour toutes ces maladies, la détection au stade prodromique ou précoce est essentielle

C’est le tout début de l’agrégation des protéines toxiques et à ce stade l’intervention thérapeutique sera plus efficace à contrer le développement éventuel de la maladie environ 10 à 20 ans après l’apparition des tout premiers symptômes moteurs et cognitifs.

 

L’étude a mesuré les biomarqueurs plasmatiques de la maladie d’Alzheimer (Aβ et p-tau) et de la neurodégénérescence (NfL) chez des patients atteints de maladie de Parkinson et de DLB, ainsi que chez des patients à risque élevé de ces maladies, au stade prodromique. Les différentes analyses révèlent :

 

  • des changements dans l’expression des protéines Aβ et p-tau chez des patients atteints de maladie de Parkinson et de DLB, mais pas chez les patients à stade encore précoce ;
  • cependant, ces mêmes patients au stade prodromique et ceux diagnostiqués avec ces maladies présentent bien des niveaux élevés de NfL.

 

Ces résultats suggèrent que si les protéines Aβ et p-tau associées à ces pathologies ne sont pas présentes ou détectables dans la phase prodromique, les tout premiers dommages neuronaux causés par la neurodégénérescence induite par l’alpha-synucléine conduisent à la libération de NfL dans la maladie de Parkinson et la DLB.

 

En conclusion, l’élévation de NfL chez les patients à haut risque, même en cas d’absence des biomarqueurs Aβ et p-tau, est bien un marqueur de détection de la neurodégénérescence précoce induite par l’alpha-synucléine.

 

« Chez les patients atteints de maladie de Parkinson et de DLB, les protéines Aβ et p-tau ne sont pas présentes dans la phase prodromique mais apparaissent plutôt après la manifestation de la maladie », ajoutent les chercheurs.


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