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Maladies à PRIONS : Cibler plutôt les synapses

Actualité publiée il y a 3 heures 8 min 27 sec
Stem Cell Reports
L'étude suggère de traiter les synapses pour prévenir et atténuer les symptômes de la maladie à prions comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob (Visuel Adobe Stock 287514101)

Cette étude, menée à l'Université de Boston suggère de traiter les synapses pour prévenir et atténuer les symptômes de la maladie à prions comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob. L’étude, publiée dans la revue Stem Cell Reports, apporte également l’espoir de nouvelles approches thérapeutiques pour la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies neurodégénératives, dont certaines formes aussi sont héréditaires.

 

Les maladies génétiques à prions se manifestent généralement par des troubles cognitifs, un mauvais contrôle musculaire et des mouvements saccadés brusques de groupes musculaires et/ou de membres entiers (dyskinésie). Les trois principaux phénotypes de la maladie génétique à prions sont la maladie de Creutzfeldt-Jakob, l'insomnie familiale fatale (IFF, maladie due à une mutation génétique de la protéine prionique cellulaire (PrP C)) et le syndrome de Gerstmann-Sträussler-Scheinker (GSS, une encéphalopathie subaiguë spongiforme humaine rare). La cause la plus fréquente des maladies à prions héréditaires est la mutation E200K de la protéine prion (PrP) qui rend la PrP plus susceptible de se replier de manière incorrecte en une forme pathogène (PrPSc).

L’étude révèle que :

 

  • les synapses ou liaisons entre neurones sont altérées dans les neurones qui expriment la forme pathogène PrPSc;
  • cela suggère aussi qu'une perte ou un changement de la fonction de la protéine prion affecte aussi les synapses.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr David A. Harris, professeur de biochimie et de biologie cellulaire à l’Université de Boston, ajoute : « nos travaux suggèrent des anomalies détectables dans les neurones bien avant même l'apparition des symptômes des maladies à prions ».

 

En constituant une grande base de cellules souches pluripotentes induites (iPSC) (cellules sanguines reprogrammées dans un état pluripotent) d’une famille porteuse de cette mutation et en différentiant ces cellules en neurones, en les comparant à des neurones de non-porteurs de la maladie à prions, les scientifiques identifient ces anomalies structurelles des synapses.

 

La recherche fait ainsi progresser la compréhension de ce groupe rare mais dévastateur de troubles neurodégénératifs qui endommagent les connexions entre les cellules nerveuses du cerveau, et fournit des indices sur de nouveaux traitements plus efficaces pour combattre les symptômes de ces troubles.