MIGRAINE : Prévoir les crises, c'est presque possible !
La migraine est un trouble fréquent qui touche 18% des femmes et 6% des hommes. Les maux de tête aigus peuvent être très handicapants, ils entraînent dans 90% des cas une déficience fonctionnelle. Ainsi, la migraine est considérée par l’Organisation mondiale de la Santé comme parmi les 10 conditions les plus invalidantes. Disposer d’un outil qui permette de prévoir chez les patients coutumiers les futures crises de migraine, c’est possible, suggère cette équipe du Massachusetts General Hospital. Un modèle présenté dans la revue Headache et qui repose essentiellement sur le …stress.
Les patients les plus à risque « se connaissent » mais la plupart du temps ne détectent pas un risque accru de survenue d’une crise de migraine. L’étude démontre qu'il sera bientôt possible de prévoir, avec une grande précision, ces crises aiguës chez ces patients déjà connus comme migraineux.
Un modèle de prévision basé sur le stress autoperçu : de nombreux patients et les médecins cherchent à identifier des stimuli ou des signes précurseurs des crises de migraine. Parmi les déclencheurs souvent évoqués, il y a le stress perçu. Cette cohorte longitudinale a suivi durant 4.626 jours, 95 participants souffrant de migraine épisodique avec ou sans aura. Les participants ont subi une crise de migraine au cours de 38% des jours du suivi. 1613 (38,5%). Les chercheurs ont pris en compte les niveaux de stress perçu à travers plusieurs mesures (niveau de soucis quotidiens, stress en début et en fin de journée…). Le résultat primaire était la présence de maux de tête et sa sévérité sur une échelle de 0 à 10, sur une période de 24 heures. Le modèle de prévision retenu s’appuie à la fois sur la sévérité et l’incidence des crises et les mesures de stress.
Le modèle développé démontre une précision prometteuse de 0,65 à 0,73%. Si ce modèle reste à améliorer, l’étude apporte la preuve de concept d’un outil prédictifs des maux de tête aigus. Les recherches se poursuivent pour améliorer la prédiction en améliorant les critères d’évaluation du stress. Le modèle est également confirmé, de manière qualitative, par les participants qui signalent des niveaux de stress plus élevés les jours précédant une crise de migraine. « C’est un très bon début pour aider les patients à prévoir et à prévenir mais nous devons encore travailler à plus de précision, pour un usage futur en pratique clinique ».
Enfin, d’autres experts commentent ces résultats, dans la même édition, en soulignant que « l'art de la prévision devra être complété par des tests d’interventions ciblées sur des groupes de patients soigneusement sélectionnés ».
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