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MOBILE : Son usage excessif fatigue plus rapidement le cœur

Actualité publiée il y a 2 mois 2 semaines 3 jours
Canadian Journal of Cardiology
Une utilisation excessive régulière du téléphone mobile peut aussi augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, en particulier chez les fumeurs et les personnes diabétiques (Visuel Adobe Stock 444952246)

Cette recherche, menée à l’Hôpital Nanfang, Université du Sud (Guangzhou, Chine) décrypte comment une utilisation excessive régulière du téléphone mobile peut aussi augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, en particulier chez les fumeurs et les personnes diabétiques. Des conclusions à paraître dans le Canadian Journal of Cardiology qui apportent à la preuve d’une association entre l’usage du mobile et le risque de nouvelles maladies cardiovasculaires renforcée par d’autres facteurs connexes dont le manque de sommeil, la détresse psychologique et le névrosisme.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Yanjun Zhang, de la division de néphrologie de l'hôpital Nanfang de la Southern Medical University de Guangzhou, explique : « L’exposition au téléphone mobile est omniprésente dans la société moderne et comprendre son impact sur la santé est donc primordial en santé publique. Les champs électromagnétiques émis par les mobiles provoquent une dysrégulation de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, des réponses inflammatoires et un stress oxydatif, et peuvent ainsi affecter différents organes tels que le cœur et les vaisseaux.

Identifier tous les effets du mobile sur la santé

L’étude examine l'association entre l'utilisation du téléphone mobile, le risque de maladies cardiaques et les facteurs de mode de vie et explore les effets médiateurs du sommeil et de la santé mentale. L’analyse a porté sur les données de 444.027 participants à la UK Biobank sans antécédents de maladies cardiovasculaires notamment les données d’utilisation du téléphone portable. Les participants ont été suivis en moyenne durant 13 ans.  L'utilisation régulière du téléphone portable a été définie comme au moins un appel par semaine. Les chercheurs ont également étudié l’impact des habitudes de sommeil, de la détresse psychologique et du névrosisme. L’analyse constate que, par rapport à un usage non régulier du téléphone portable,

 

  • les utilisateurs réguliers de téléphones portables présentent

un risque significativement plus élevé de maladies cardiovasculaires incidentes ;

  • les habitudes de sommeil, la détresse psychologique et le névrosisme constituent des mécanismes en puissance venant renforcer cette association entre le mobile et le risque de maladies cardiovasculaires ;
  • en elles-mêmes, de mauvaises habitudes de sommeil et une mauvaise santé mentale peuvent favoriser le développement de maladies cardiovasculaires par le dérèglement du rythme circadien, la perturbation endocrinienne et métabolique et l’inflammation accrue ;
  • une exposition chronique aux rayonnements émis par les mobiles peut entraîner un stress oxydatif et une réponse inflammatoire ; ainsi, en combinaison, le tabagisme et le diabète peuvent avoir un effet synergique sur l'augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.

 

L’étude suggère donc un nouveau risque associé à l’utilisation trop fréquente du mobile et appelle à « maintenir des habitudes responsables en matière de téléphone mobile dans le cadre d'une approche globale associée à un mode de vie sain ».


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