NAISSANCE : Le peau-à-peau, c’est aussi pour les pères
Après une césarienne, séparer le nourrisson de ses parents fait partie de la prise en charge de routine dans le monde entier. Cette étude qui analyse différents paramètres physiologiques du nourrisson né à terme après une césarienne élective, montre dans la revue Acta Paediatrica, qu’intégrer le peau-à-peau avec le père dans le protocole peut apporter de grands bénéfices à l’enfant.
Si de nombreuses études ont déjà mis en avant, ces 30 dernières années, les bénéfices d'un contact peau-à-peau entre les mères et les nouveau-nés immédiatement après la naissance, et montré, en particulier, que ce contact facilite ensuite l'allaitement maternel, permet une diminution du stress du bébé, une meilleure qualité de sommeil, une prise de poids améliorée, un bon développement du cerveau, une réduction de l'hyperactivité, des pleurs, des périodes de vigilance plus longues et une sortie plus rapide de l'hôpital de la mère et de l'enfant, cependant ce geste n'est pas toujours mis en contexte chirurgical. Ainsi, il reste courant de séparer les nourrissons et leurs mères après un accouchement par césarienne.
Le contact peau à peau avec le père peut lui-aussi être très bénéfique pour le nouveau-né.
L’étude a suivi 95 nouveau-nés répartis, après une naissance par césarienne, à être soit pris dans les bras du père ou être mis en contact peau à peau avec le père. Les nouveau-nés ont été évalués à 15 minutes d'intervalle, de 45 à 120 minutes après la césarienne. Leurs paramètres physiologiques ont été mesurés et leur état de veille a été évalué à l'aide de l'échelle d'évaluation du comportement néonatal. L’analyse montre en particulier que :
- les fréquences cardiaques du bébé sont plus élevées et plus stables au fil du temps dans le groupe peau à peau que dans le groupe « bras du père ».
- l’éveil est également plus élevé dans le groupe peau à peau.
Ainsi, les bébés « mis » en peau-à-peau avec le père semblent bénéficier de certains avantages, avec des paramètres physiologiques stables et un état de veille plus élevé.
« Cette approche devrait être généralisée en cas séparation mère-enfant »,
concluent les chercheurs.
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