OBÉSITÉ : Cibler l’enzyme phosphatidate phosphatase pour faire fondre les graisses
Il est vrai que depuis la découverte du gène codant pour cette enzyme : la phosphatidate phosphatase, les chercheurs du monde entier l’étudient en raison de sa relation avec l'obésité, la lipodystrophie, l'inflammation, le diabète et d'autres affections encore. Car cette enzyme régulatrice de la graisse pourrait être une des clés non seulement de l'obésité, des troubles métaboliques et autres comorbidités. Cette étude de l’Université Rutgers (New Jersey) publiée dans le Journal of Biological Chemistry, confirme son rôle clé : la phosphatidate phosphatase régule le taux de lipides dans les membranes cellulaires. Et s’en débarrasser ou ne « pas en avoir assez » peut augmenter le risque d’obésité. L’enzyme se confirme ainsi comme une cible prometteuse pour lutter contre l’adiposité.
L’objectif de l’équipe était de comprendre comment réguler et contrôler cette enzyme, afin qu'elle ne soit pas trop active et qu'elle ne crée pas trop de matières grasses, mais qu’elle soit en même temps suffisamment active pour garder le corps en bonne santé.
Suite à la découverte de l’enzyme en 1957, Gil-Soo Han du Centre for Lipid Research de la Rutgers, avait déjà identifié en 2006, le gène codant pour l'enzyme phosphatidate phosphatase. Le chercheur avait déjà montré que l'enzyme détermine si l'acide phosphatidique du corps sera utilisé pour créer de la graisse en alimentant en lipides les membranes cellulaires. Ici, Gil-Soo Han récidive sur la levure de boulanger comme modèle, car la levure contient également l'enzyme clé. Il supprime un gène dans la levure pour éliminer l'enzyme. Cette suppression conduit à des accumulations d'acide phosphatidique, avec des cellules produisant beaucoup plus de lipides membranaires que nécessaire. Il démontre ainsi, sur la levure, la précieuse fonction de régulation de l’enzyme.
L'enzyme s'assure que les cellules ne produisent pas trop de lipides membranaires : c’est ainsi le rôle identifié pour l’enzyme, un rôle clé, car trop de lipides membranaires induit certes l’obésité mais engage aussi les cellules à se développer de manière incontrôlable, une caractéristique du cancer.
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