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OBÉSITÉ : Découverte d’une bactérie accélératrice d’adiposité

Actualité publiée il y a 1 jour 1 heure 40 min
Cell Host & Microbe
Ces travaux suggèrent ainsi une nouvelle cible et de nouvelles stratégies possibles, à combiner aux thérapies existantes de l'obésité.(Visuel Adobe Stock 313527752)

On sait que la composition du microbiote intestinal est impliquée dans le développement des troubles métaboliques, dont l’obésité, cette étude de chercheurs de la Shanghai University School of Medicine identifie le rôle clé d’une bactérie particulière, Megamonas qui accélère l'absorption des lipides et contribue à l'obésité. Ces travaux, publiés dans la revue Cell Host & Microbe suggèrent ainsi une nouvelle cible et de nouvelles stratégies possibles, à combiner aux thérapies existantes de l'obésité.

 

L’auteur principal, Dr Yang Fangming, chercheur à Institute of Intelligent Medical Research (IIMR) du BGI Genomics (Shenzhe) précise que « cette étude à grande échelle du métagénome intestinal et du génome de l'hôte, menée chez des personnes souffrant d’obésité, révèle un lien étroit entre les niveaux intestinaux de Megamonas et l'obésité ».

Un mécanisme décrypté par lequel Megamonas induit l'obésité

L’étude est basée sur le séquençage métagénomique d’échantillons fécaux de 1.005 participants, dont 631 obèses et 374 de poids normal. Cette analyse révèle :

 

  • un lien étroit entre Megamonas et l'obésité : la combinaison de Megamonas et de facteurs de risque génétiques de l'hôte augmente considérablement le risque d'obésité ;
  • une augmentation notable de Megamonas est ainsi observée dans les intestins des participants obèses ;

  • le regroupement des échantillons en 3 entérotypes en fonction des genres principaux retrouvés : Bacteroides, Prevotella et Megamonas confirme que les participants présentant l'entérotype dominé par Megamonas ont un IMC plus élevé et une incidence plus élevée d'obésité ;
  • le déséquilibre microbien intestinal ou dysbiose intestinale a un impact plus important sur l'obésité chez les participants à plus faible risque génétique d’obésité : cela suggère Megamonas a un effet synergique avec la génétique de l'hôte sur l'obésité ;
  • ces résultats confirmés chez l’animal : chez des souris modèles d’obésité, Megamonas rupellensis accélère de manière significative le poids et l'accumulation de graisse.

 

Que ce soit chez l’Homme, ou la souris, la bactérie dégrade le myo-inositol, un composé qui inhibe efficacement le transport des acides gras.

 

Cette dégradation renforce l'absorption intestinale des graisses, ce qui conduit à l'obésité.


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