OBÉSITÉ: Désormais seconde cause de mortalité après le tabac
La hausse des taux d’obésité sur laquelle les études épidémiologiques alertent maintenant depuis plusieurs dizaines d’années se poursuit, avec un constat aujourd’hui sans appel : l’obésité est finalement devenue la deuxième cause de décès en Europe juste après le tabac. Cette large enquête, publiée dans le Lancet et menée sur près de 4 millions de personnes de 32 pays montre en effet que le surpoids -comme l'insuffisance pondérale- augmente considérablement le risque de décès prématuré. En particulier chez les hommes.
Cette méta-analyse internationale menée à l'université de Cambridge a mobilisé plus de 500 chercheurs de plus de 300 instituts de recherche de 32 pays. Ce consortium a cherché à évaluer l'impact de l'IMC sur le risque de décès dans le monde, en prenant en compte bien sûr les facteurs de confusion possibles comme le tabagisme ou les maladies chroniques. Les chercheurs ont examiné 239 études de cohorte, réalisées dans 4 continents (Asie, Australie et Nouvelle-Zélande, en Europe et Amérique du Nord) qui comprenaient des données sur l'IMC et la mortalité. Au total, les dossiers de plus de 10,6 millions de personnes ont été passés en revue, puis l'analyse s'est concentrée sur 3,95 millions de participants de 189 études. L'analyse de ces données révèle que :
· les personnes ayant un IMC de 20 à 25 ont le risque le plus faible de décès,
· les personnes ayant un IMC inférieur ou supérieur à cette fourchette, présentent risque accru de décès prématuré,
· chez les personnes en surpoids ou obèses (Europe et Asie de l'Est), chaque tranche de 5 points d'IMC supplémentaires est liée à une augmentation supplémentaire de 39% du risque de décès (HR : 1,39), ce risque relatif apparaît légèrement plus faible aux États-Unis et en Australie, mais reste très significatif.
· Le risque de décès lié au surpoids est plus élevé chez les hommes (+51%) que chez les femmes (+30%),
· le risque de décès lié au surpoids ou à l'obésité est plus élevé également chez les plus jeunes. Chaque tranche supplémentaire de 5 points d'IMC augmente de 52% le risque de décès prématuré chez les 35-49 ans, vs 21% chez les 70-89 ans,
· les décès liés à la maladie cardiaque, à l'accident vasculaire cérébral (AVC), aux maladies respiratoires sont très accrus en cas d'IMC >25, les décès liés aux cancers augmentent également mais plus modérément.
Ø 1 décès sur 7, soit 14% des décès prématurés pourraient être évités si toute la population maintenait un poids de santé.
Des résultats qui remettent définitivement en question l'absence d'impact d'un « simple surpoids » (25
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