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OBÉSITÉ, DIABÈTE : Une thérapie génique pour les effacer ?

Actualité publiée il y a 6 années 4 mois 2 semaines
EMBO Molecular Medicine
Une seule administration d’un vecteur adénovirus portant le gène FGF21 a entraîné une modification génétique du foie, du tissu adipeux et du muscle squelettique suffisante à produire en continu la protéine FGF21.

C’est une prouesse : ces chercheurs de l'Universitat Autonoma de Barcelone parviennent à traiter le diabète de type 2 et l'obésité chez la souris en utilisant la thérapie génique. Une seule administration d’un vecteur adénovirus portant le gène FGF21 (Fibroblast Growth Factor 21) a entraîné une modification génétique du foie, du tissu adipeux et du muscle squelettique suffisante à produire en continu la protéine FGF21. Une protéine essentielle au maintien du métabolisme énergétique. La thérapie génique, documentée dans la revue EMBO Molecular Medicine entraîne chez l'animal, une perte de poids et une réduction de la résistance à l'insuline.

 

La thérapie a même été testée avec succès sur la souris modèle d'obésité soit induite par l'alimentation, soit par mutation génétique. De plus, la thérapie administrée à des souris en bonne santé favorise un vieillissement normal et sain et prévient les troubles métaboliques liés à l'âge. Précisément, l’expérience montre qu’après la thérapie génique,

  • les souris ont perdu du poids,
  • réduit l'accumulation de graisse,
  • l'inflammation dans le tissu adipeux est également réduite ;
  • la teneur en graisse (stéatose), l'inflammation et la fibrose du foie sont également inversées ;
  • la sensibilité à l'insuline est rétablie ;
  • le vieillissement se déroule en bonne santé, sans effets secondaires indésirables.

 

 

Une thérapie « flexible » : les résultats ont été reproduits après manipulation génétique de 3 tissus différents (foie, tissu adipeux ou muscle squelettique) tous capables de produire la protéine FGF21. Cela permettra de sélectionner chaque fois le tissu le plus approprié, et dans le cas où une complication empêche la manipulation de l'un des tissus, d’appliquer la thérapie à l'un des autres.

 

Des résultats primordiaux en regard de la prévalence du diabète de type 2 et de l'obésité dans le monde. « C'est la première fois qu’il est possible d’inverser à long terme de l'obésité et de la résistance à l'insuline par thérapie génique, chez un modèle animal.

L'étape suivante consistera à « tester la thérapie chez les animaux de plus grande taille avant de passer aux essais cliniques ».