OBÉSITÉ : Elle multiplie par 6 le risque de diabète
Dans le monde, environ 425 millions d'adultes vivent avec un diabète, une prévalence qui devrait dépasser 600 millions d’ici 25 ans. On retiendra donc de cette étude publiée dans la revue Diabetologia, que l'effet de l'obésité sur le risque de diabète de type 2 l'emporte sur tous les autres facteurs de risque : en effet l'obésité est liée à un risque presque 6 fois plus élevé de développer un diabète de type 2, la génétique et d'autres facteurs de mode de vie pouvant également influer sur le risque. Ces données également présentées à la Réunion annuelle de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD), soulignent l'importance de la gestion du poids dans la prévention du diabète de type 2.
En fait, un risque génétique élevé et un mode de vie malsain augmentent également le risque, mais dans une bien moindre mesure, précise Hermina Jakupovi, de l’Université de Copenhague et de la Fondation Novo Nordisk, qui rappelle que stratégie actuelle de prévention du diabète de type 2 est basée, avec raison, sur le maintien d'un poids corporel de santé et la promotion d'un mode de vie équilibré. Il a été démontré que les interventions de perte de poids retardent l’apparition du diabète de type 2 chez les sujets à haut risque. Cependant, les effets des facteurs liés au mode de vie et de l'obésité sur le risque, peuvent varier d'un sujet à l'autre en fonction de sa prédisposition génétique.
Comprendre l’interaction entre la prédisposition génétique, l’obésité et le mode de vie
Cette recherche a donc regardé dans quelle mesure le risque génétique de diabète peut être accentué par l’obésité et un mode de vie défavorable. Les chercheurs ont développé un modèle statistique sur la base des données de 9.556 participants de la cohorte Danish prospective Diet, Cancer and Health, âgés en moyenne de 56,1 ans.
- 49,5% des participants ont développé un diabète de type 2 au cours d'une période moyenne de suivi de 14,7 années.
- Un mode de vie « sain » a été défini comme comprenant au moins 3 des facteurs de mode de vie suivants : absence de tabagisme, consommation modérée d’alcool, activité physique régulière et régime alimentaire sain ;
- Un mode de vie défavorable a été défini comme 0 ou 1 seul facteur de mode de vie sain ;
- le risque génétique a été évalué par un score de risque (GRS) basé sur 193 variants déjà connus pour être fortement associés au diabète de type 2 ; ce risque a été stratifié en faible risque (20% des participants), risque moyen (60%) et risque élevé (20%).
L’obésité et un mode de vie défavorable, premiers facteurs de risque et de loin :
- le fait d'avoir un mode de vie malsain et de souffrir d’obésité sont associés au risque le plus élevé de développer un diabète de type 2, et cela quel que soit le niveau de risque génétique ;
- l'obésité (définie par un IMC >30 kg / m2) multiplie par 5,8 le risque de diabète de type 2 par rapport au maintien d'un poids normal ;
- une prédisposition génétique élevée (vs faible) et un mode de vie défavorable (vs sain) entraînent un risque 2 fois plus élevé de développer un diabète de type 2 ;
- un mode de vie défavorable est associé à une augmentation spécifique de 20% du risque de diabète de type 2 (vs mode de vie sain).
Le poids est donc et de loin le premier facteur de risque à cibler pour prévenir le développement du diabète de type 2, en particulier en cas de prédisposition génétique, et le maintien d’un poids de santé dans le cadre d’un mode de vie sain est l'objectif idéal à atteindre pour écarter le développement du diabète.
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