OBÉSITÉ et CANCER: Perdre du poids réduit les protéines pro-tumorales
De nouvelles conclusions qui contribuent encore à la preuve de l’association entre obésité et risque de cancer, mais aussi à celle des niveaux d’agressivité plus élevés des tumeurs chez les patients obèses. Dans cette étude du Cancer Fred Hutchinson Research Center en effet, les femmes obèses qui ont perdu du poids ont réduit de manière significative les niveaux de protéines dans le sang qui contribuent au développement de la tumeur. Un appel donc au maintien du oids et à la pratique de l’exercice, présenté dans la revue Cancer Research, valable à la fois dans le cadre d’un mode de vie standard mais aussi après un diagnostic de cancer.
Les femmes en surpoids ou obèses qui ont perdu du poids par régime alimentaire de perte de poids ou combinaison régime alimentaire et pratique de l'exercice « font » baisser de manière significative les niveaux de protéines dans le sang qui aident certaines tumeurs à se développer, résument les auteurs, les Drs Catherine Duggan et Anne McTiernan, du Fred Hutchinson Cancer Research Center.
L'étude a mesuré les niveaux de 3 protéines connues pour favoriser l'angiogenèse liée à la tumeur (ces vaisseaux sanguins vont alimenter les tumeurs et leur permettent de se développer), a évalué l'évolution de ces protéines avec le surpoids, la prise de poids à la ménopause, mais aussi la perte de poids par le régime alimentaire et l'exercice, chez 439 femmes en bonne santé, exemptes donc de cancer, et réparties dans 4 groupes :
- régime alimentaire allégé en calories et en graisses,
- pratique de l'exercice aérobie 5 fois par semaine,
- combinaison régime alimentaire et exercice,
- groupe contrôle : pas d'intervention.
Perte de poids et environnement moins favorable à la croissance tumorale : l'analyse constate que les femmes qui perdent le plus de poids (groupes 1 et 3) ont des niveaux significativement plus faibles de protéines liées à l'angiogenèse. C'est une nouvelle preuve des effets de l'excès de poids et du mode de vie sédentaire sur le risque de certains cancers.
« Notre étude montre que la perte de poids peut être un moyen sûr et efficace d'améliorer son « profil angiogénique » concluent les chercheurs, soit de réduire ses niveaux sanguins de protéines « pro-tumorales ». Si les chercheurs ne concluent pas sur l'impact de la perte de poids sur la croissance des tumeurs, ils suggèrent bien l'association entre ces niveaux de protéines réduits et un environnement moins favorable à la croissance tumorale.
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