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OBÉSITÉ INFANTILE : Pourquoi il ne faut pas taquiner sur le poids

Actualité publiée il y a 5 années 5 mois 1 semaine
Pediatric Obesity
Les jeunes qui sont taquinés ou ridiculisés à propos de leur poids accusent une augmentation de leur masse corporelle

Les jeunes qui sont taquinés, ridiculisés ou discriminés à propos de leur poids accusent une augmentation de leur masse corporelle qui peut atteindre 33% par an, par rapport aux enfants en surpoids qui ne sont pas mis à l'index pour leur poids. Des résultats qui contredisent l’efficacité de réflexions visant à motiver les jeunes à modifier leur mode de vie pour perdre du poids. Cette étude menée par une équipe du NIH/Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development (NICHD), qui confirme une stratégie d'encouragement plutôt que critique, est à lire dans la revue Pediatric Obesity.

Taquineries ou pressions induisent une prise de poids supplémentaire

L'étude a suivi 110 jeunes âgés de 11,8 ans en moyenne au moment de leur inclusion, soit en surpoids (IMC >au 85e centile au début de l’étude), soit ayant 2 parents en surpoids ou obèses. Au moment de leur inscription, les jeunes participants ont rempli un questionnaire en 6 items indiquant s’ils avaient été taquinés sur leur poids. Les participants ont ensuite participé à des visites de suivi annuelles sur les 15 années de suivi. L’analyse constate que :

  • les jeunes qui subissent beaucoup de taquineries, de pressions ou de discrimination sur leur poids gagnent en moyenne 200 g par an de plus que ceux qui ne subissent pas de critiques ou sont encouragés de manière plus positives.

 

 

Les auteurs suggèrent que la stigmatisation associée au surpoids ou à l'obésité pousse les jeunes à adopter encore plus de comportements malsains, tels que la suralimentation et la sédentarité. De plus, le stress induit par cette stigmatisation du poids contribue à stimuler la libération de l'hormone cortisol, ce qui en soi, favorise déjà la prise de poids.

 

Ne lui dites pas qu'elle "est grosse" titrait cette étude précédente de l'UCLA. Stigmatiser peut décourager tout effort « anti-obésité », et va même favoriser, chez les jeunes le développement de l’obésité. A 10 ans, « être traitée de grosse » par un parent ou un camarade, c’est un risque accru de 66% d’être obèse à 19 ans.


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