OBÉSITÉ: Même avec le mauvais gène, ce n'est pas une fatalité
Nos gènes à eux seuls peuvent-ils être responsables d’un surpoids ou d’une obésité ? Et quelle est le poids de certaines mutations comme celles du gène bien connu FTO, dans le risque d’obésité ? Cette méta-analyse internationale montre avec optimisme que les personnes porteuses de ce gène de l'obésité peuvent encore perdre du poids, à condition de pratiquer un exercice régulier et d’opter pour une alimentation saine. Des conclusions publiées dans le British Medical Journal qui finalement n’accordent aucune excuse à ne pas lutter contre le surpoids ou l’obésité.
Si la variante du gène FTO fait partie des 97 mutations génétiques capables d'influer sur le risque de surpoids et d'obésité, c'est probablement la plus connue de toute. La variante « FTO » a en effet été documentée comme la plus fortement associée avec l'obésité : 2 copies de la variante sont associées à 3 kg de plus en moyenne et un risque accru de 70% d'obésité.
Ces chercheurs de 25 instituts de recherche ont effectué ne méta-analyse de 8 études portant sur l'efficacité de différents programmes de perte de poids impliquant le régime alimentaire, l'exercice, des médicaments et globalement un changement de mode de vie. L'analyse globale a porté sur 9.563 participants, suivis de 8 semaines à 3 ans, dont certains avec variante du gène FT. Les chercheurs ont regardé comment ces « porteurs » de FTO répondaient à chaque programme de perte de poids. L'analyse révèle que,
· si ces variantes de FTO augmentent bien le risque d'être en surpoids,
· elles n'ont aucune incidence sur la capacité à perdre du poids par l'alimentation, l'exercice ou un autre traitement.
· Cela vaut quelle que soit la mesure de perte de poids prise en compte, le tour de taille, l'IMC et le poids corporel.
Les chercheurs concluent que porter ces génotypes FTO de risque d'obésité n'exclut pas de prendre des mesures ou suivre un programme de perte de poids. En conclusion, cette prédisposition génétique à l'obésité associée à la variante FTO peut être au moins partiellement contrecarrée par l'alimentation, l'exercice, ou d'autres interventions de perte de poids.
« Une bonne nouvelle » pour tous ceux qui veulent perdre du poids, qui vient confirmer d'ailleurs les conclusions d'études précédentes.
Source: British Medical Journal2016;354:i4707 September 20 2016
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