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OVAIRES POLYKYSTIQUES : La pilule contraceptive peut réduire le risque de diabète

Actualité publiée il y a 3 années 2 semaines 3 jours
Diabetes Care
La pilule contraceptive peut réduire le risque de diabète de type 2 de plus de 25% chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) (Visuel Adobe Stock 72752373)

Cette étude menée à l'Université de Birmingham révèle pour la première fois que la pilule contraceptive peut réduire le risque de diabète de type 2 de plus de 25% chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cette recherche, publiée dans la revue Diabetes Care, rappelle également que les femmes atteintes du SOPK encourent deux fois plus de risque de diabète de type 2 ou de prédiabète, ce qui souligne l’urgence de traitements -et de lignes directrices- pour gérer ce risque élevé chez ce groupe de femmes très ciblé.

 

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) affecte 10 % des femmes dans le monde. Ce syndrome n’est pas seulement associé au développement du diabète, mais également au cancer de l'endomètre, à la maladie cardiovasculaire ainsi qu’à la maladie du foie gras non alcoolique (stéatose hépatique). Les symptômes du SOPK comprennent des règles irrégulières ou l’absence de règles, des troubles de la fertilité, l’hirsutisme, la perte de cheveux et des problèmes cutanés. Ces symptômes sont causés par des taux élevés d’androgènes dans le sang.

SOPK et résistance à l'insuline : les femmes atteintes du SOPK ont également souvent des difficultés à maintenir leur poids corporel et sont souvent moins sensibles à l'insuline, l'hormone qui permet au corps d'absorber le glucose pour produire de l'énergie. Cette réponse réduite à l'insuline peut entraîner une élévation de la glycémie et amener le corps à produire plus d'insuline, ce qui pousse le corps à produire plus d'androgènes. Les androgènes augmentent encore les niveaux d'insuline ce qui peut favoriser un cercle vicieux.

La pilule réduit le risque de diabète en atténuant l’action des androgènes

L'équipe a mené 2 études pour identifier d'une part le risque de développer un diabète de type 2 et un prédiabète chez les femmes atteintes du SOPK, et d'autre part pour étudier l'impact de l'utilisation de contraceptifs oraux combinés, sur le risque de diabète de type 2 et de prédiabète chez les femmes atteintes du SOPK. La pilule étant souvent prescrite aux femmes atteintes du SOPK pour améliorer la régularité du cycle. L’analyse des données de 64.051 femmes atteintes du SOPK et de 123.545 femmes témoins appariées exemptes de SOPK constate que :

 

  • les participantes avec SOPK sont 2 fois plus à risque de diabète de type 2 ou de prédiabète vs celles sans SOPK ;
  • l'hirsutisme apparaît comme un marqueur de risque élevé de diabète de type 2 et de prédiabète chez les participantes avec SOPK ;
  • une autre étude cas-témoins menée auprès de 4.814 femmes atteintes du SOPK conclut que l'utilisation de contraceptifs oraux combinés permet de réduire de 26 % le risque de diabète de type 2 et de prédiabète chez les femmes atteintes du SOPK.

 

Quel mode d’action ? Les auteurs émettent l’hypothèse que la pilule réduit le risque de diabète en atténuant l’action des androgènes : la pilule contient des œstrogènes qui augmentent les niveaux d’une protéine dans le sang appelée globuline liant les hormones sexuelles (SHBG, pour Sex Hormone-Binding Globulin). SHBG se lie aux androgènes et les rend ainsi inactifs. Ainsi, la prise de la pilule augmente les niveaux de SHBG, diminue la quantité d'androgènes actifs non liés, réduisant leur impact sur l'insuline et donc le risque de diabète.

 

Bientôt un essai clinique : un plus large essai doit encore valider ces résultats et cette nouvelle option de traitement - les contraceptifs oraux combinés - pour prévenir le risque élevé de diabète chez les femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques.


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