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OZONOTHÉRAPIE : Efficace contre la détresse respiratoire induite par le sepsis

Actualité publiée il y a 4 heures 36 min 44 sec
Journal of Biomedical Research
L'ozone exerce un effet anti-inflammatoire remarquable sur les poumons inflammés en cas de sepsis, et pourrait permettre d’éviter le syndome de détresse respiratoire associé (SDRA) (Visuel Adobe Stock 236242199)

L'ozone exerce un effet anti-inflammatoire remarquable sur les poumons inflammés en cas de sepsis, et pourrait permettre d’éviter le syndome de détresse respiratoire associé (SDRA), conclut cette équipe de l'Université de Nanjing (Chine). Cette étude de pointe, présentée dans le Journal of Biomedical Research, désigne ainsi, pour la première fois, l'ozonothérapie médicale comme un traitement prometteur pour les lésions pulmonaires aiguës induites par le sepsis et apporte un espoir contre ce syndrome mortel.

 

Le sepsis, une complication grave et souvent mortelle de l'infection -et de la septicémie-, est l'une des principales causes de lésions pulmonaires et du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Ces affections, qui sont associées à des taux de mortalité élevés, restent difficiles à traiter en raison du manque de thérapies efficaces.

 

Les NETs (Neutrophil Extracellular Traps) ou filets constitués par des cellules immunitaires spécifiques, les neutrophiles, ont été très étudiés plus récemment pour leur rôle clé dans les formes sévères de la pneumonie COVID-19. Ces globules blancs explosent et libèrent ces filets antimicrobiens composés de fibres d'ADN, d’enzymes bactéricides et de molécules pro-inflammatoires. Si ces NETs constituent une seconde ligne de défense cellulaire, ils peuvent également dans certains cas, déclencher l'inflammation, endommager les vaisseaux sanguins et entraîner différentes lésions tissulaires.

 

Ces NETS jouent un rôle central dans la progression du sepsis, car ils sont impliqués dans le piégeage des agents pathogènes mais entraînent aussi une inflammation excessive, aggravant les lésions pulmonaires. La complexité de cette complication du sepsis nécessite des stratégies thérapeutiques innovantes.

 

La nouvelle approche accélère justement l'élimination de ces pièges extracellulaires pro-inflammatoires, via une voie moléculaire spécifique (AMPK/SR-A1). Cette thérapie innovante pourrait améliorer considérablement les taux de survie et la fonction pulmonaire.

L'ozonothérapie médicale préserve la fonction pulmonaire

L’étude démontre, chez des souris modèles de sepsis et de lésions pulmonaires associées, que l’ozonothérapie élimine efficacement les NETs, restaure la fonction pulmonaire et finalement augmente les taux de survie ;

 

  • au-delà, ces travaux identifient et confirment la voie moléculaire clé impliquées dans ces lésions pulmonaires et la SDRA : chez les souris privées de SR-A1, l'ozonothérapie n’apporte pas ses effets protecteurs, ce qui souligne le rôle essentiel du récepteur dans l'impact thérapeutique de l'ozone ;
  • une évaluation complète de la fonction pulmonaire, du flux sanguin et des taux de protéines révèle aussi chez ces modèles le large spectre des avantages de l'ozone, confirmant que l’ozonothérapie pourrait être combinée aux traitements standards des lésions pulmonaires induite par le sepsis.

 

Les implications sont cruciales, car il n’existe peu d'options thérapeutiques pour les complications mortelles du sepsis.