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PALUDISME : Il touche toujours 3 enfants sur 10 en Afrique subsaharienne

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 2 jours
PLoS ONE
Près de 3 jeunes enfants sur 10 pourraient avoir le paludisme en Afrique subsaharienne (Visuel Adobe Stock 237967676)

Près de 3 jeunes enfants sur 10 pourraient avoir le paludisme en Afrique subsaharienne, conclut cette large étude menée auprès de près de 65 000 enfants âgés de moins de 5 ans dans 13 pays d'Afrique subsaharienne. Cette analyse menée à de l'Université de Gondar (Éthiopie) des données de santé et d’enquêtes menées avec près de 75.000 parents met en lumière la toute particulière vulnérabilité à la maladie des enfants plus jeunes, de moins de 5 ans, vivant dans des familles nombreuses à faible revenu et dans les zones rurales. Un constat présenté dans la revue PLoS ONE qui doit rappeler que le paludisme pourtant une condition évitable et curable, reste l’un des problèmes majeurs de santé publique dans le monde.

 

Près de 3 enfants sur 10 dans 13 pays d'Afrique subsaharienne (Burkina Faso, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Madagascar, Mali, Malawi, Mozambique, Nigéria, Sierra Leone, Sénégal et Tanzanie) sont infectés par le paludisme. L'Afrique représente 95 % des cas de paludisme et 96 % des décès dus au paludisme, avec un nombre disproportionné de ces décès chez les nourrissons et les enfants plus jeunes.

 

L'étude qui a combiné l’analyse des données de santé de 60.541 enfants âgés de 6 à 9 ans et d’enquêtes menées de 2015 à 2021 auprès de 74.976 parents, révèle ainsi que :

 

  • dans l'ensemble, la prévalence du paludisme chez les enfants de l'étude atteint 28 % ;

  • avec des disparités selon les pays : de 5,04 % au Sénégal à 62,57 % en Sierra Leone ;
  • le risque d'infection augmente avec l'âge mais jusqu’à l’âge 5 ans : les enfants âgés de moins de cinq ans étant plus susceptibles d'être infectés que les plus jeunes ;
  • les enfants des ménages les plus riches encourent un risque réduit de 84 % vs les plus pauvres ;
  • les enfants dont la mère a fréquenté l'école primaire, un risque réduit de 22 % ;
  • les enfants vivant dans un logement sain et bénéficiant de l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide, un risque réduit de 60 % ;
  • les enfants de familles nombreuses ont un risque accru de 35 % de contracter la maladie ;
  • ceux qui vivent en milieu rural, un risque plus que multiplié par 2 ;
  • ceux qui souffrent de pauvreté, un risque presque multiplié par 3.

 

En pratique, les auteurs appellent à renforcer l’accès aux moustiquaires imprégnées d'insecticide et à améliorer la salubrité des logements comme interventions majeures, pour prévenir l'infection palustre chez les enfants les plus menacés.