PARALYSIE : L'implant cérébral qui redonne de l'autonomie
Un implant cérébral qui permet aux personnes atteintes de paralysie de retrouver les fonctions motrices du bras et de la main, et d’accomplir ainsi à nouveau, en toute autonomie, les activités de base du quotidien, comme se nourrir par exemple, c’est le développement présenté par cette collaboration internationale, dans le Lancet.
La paralysie s'installe lorsque les signaux du cerveau et notamment du cortex moteur qui contrôle la motricité, ne peuvent plus atteindre les autres parties du corps. La tétraplégie peut résulter d'une lésion traumatique de la moelle épinière qui empêche le cerveau d'envoyer ces signaux, via la moelle épinière. Ici, un implant conçu pour répliquer le fonctionnement de la moelle épinière permet à un homme, paralysé du cou vers le bas (tétraplégie), de retrouver le contrôle de son bras et de sa tête.
C'est l'exploit réalisé par des chercheurs de nombreux instituts, dont la Brown University, la Harvard Medical School et le Wyss Center for Bio and Neuroengineering (Genève) avec un patient âgé de 53 ans, paralysé et privé de sensation des épaules vers le bas du corps, après une lésion de la moelle épinière lors d'un accident. Ces médecins ont implanté un implant dans la zone du cerveau qui contrôle normalement le mouvement de la main, puis ce dispositif a ensuite été relié via un ordinateur, à une série d'implants placés dans son bras. L'homme a pu retrouver la capacité de contrôler le mouvement de son bras droit paralysé et de sa main et de retrouver une précision du mouvement au niveau du coude, du poignet et de la main. En pratique, le patient est aujourd'hui en mesure de se nourrir seul avec une fourchette ou de boire seul une tasse de café.
Des données qui illustrent le développement constant et les progrès de ces implants qui veulent redonner aux patients paralysés une autonomie et une qualité de vie. Car si les chercheurs savent faire en sorte que les muscles paralysés se déplacent à nouveau, par stimulation électrique fonctionnelle (FES), l'objectif est que cette stimulation puisse être finement contrôlée par le patient lui-même. L'étude actuelle a donc porté sur le contrôle du mouvement par le cerveau du patient, dans lequel un capteur d'impulsions électriques a été implanté puis connecté via ordinateur au périphérique « FES ».
Une preuve de concept est ici apportée par les chercheurs qui ont évalué la capacité du patient une fois « équipé », et environ 2 ans après l'implantation, à effectuer des mouvements simples et multiples de bras et de main articulaires. Le rapport fait état de la capacité du patient à contrôler son bras « virtuel », à réaliser, avec un taux de succès de 80 à 100% des mouvements simples du bras, du coude, du poignet, et de la main, de réussir lors de 11 tentatives sur 12 à saisir une tasse de café et à se nourrir seul avec une fourchette (de purée de pommes de terre).
C'est, concluent les chercheurs, le premier rapport de capacité d'une combinaison prothèse, FES, implants, ordi, à restaurer à la fois les mouvements de portée et de saisie chez un patient atteint de tétraplégie chronique.
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