PARKINSON : Des gouttes nasales contre les corps de Lewy ?
C’est « une avancée remarquable » et si les résultats de cette étude préclinique étaient reproduits chez l'Homme, ces candidats et leur nouveau mode d’administration pourraient considérablement ralentir la progression voire la prévalence de la maladie de Parkinson. Cette équipe de la Rush University (Chicago) présente ici, dans la revue Nature Communications des candidats médicaments nasaux, qui démontrent leur efficacité, à ce stade, chez la souris « parkinsonienne ».
Actuellement, il n'existe aucun traitement qui puisse ralentir la progression de la maladie de Parkinson et les traitements existants ne traitent que les symptômes, rappelle l’auteur principal, le Dr Kalipada Pahan, professeur de neurologie au Rush University Medical Center.
Arrêter la progression des maladies à corps de Lewy
L’objectif est bien de ralentir la propagation de l'alpha-synucléine, la protéine qui, mal repliée forme des dépôts anormaux ou corps de Lewy dans le cerveau. Les corps de Lewy sont caractéristiques de la maladie. Les corps de Lewy sont également associés au développement de la démence à corps de Lewy ainsi qu’au développement d’un trouble neurologique rare appelé atrophie multi-systématisée ( AMS ). Aujourd’hui, n'existe pas non plus de traitement efficace pour la démence à corps de Lewy et l’AMS.
« Comprendre le fonctionnement de ces maladies est essentiel pour développer des médicaments efficaces qui inhibent la pathologie de l'alpha-synucléine, protègent le cerveau et arrêtent la progression des maladies à corps de Lewy. »
Les candidats sont basés sur 2 peptides différents ou chaînes d'acides aminés qui apparaissent justement efficaces à ralentir la propagation de l'alpha-synucléine et la formation des corps de Lewy. Les peptides développés en laboratoire et testés sont connus sous le nom de domaine d'interaction TLR2 et de Myd88 (TIDM) et de domaine de liaison NEMO (NBD).
Un nouveau mode d’administration testé : les médicaments, administrables et administrés chez la souris par le nez, se sont avérés ralentir l'inflammation dans le cerveau et arrêter la propagation de l'alpha-synucléine chez les souris modèles de Parkinson. Les traitements ont également permis une amélioration de la démarche, de l'équilibre et d'autres fonctions motrices chez l’animal.
Certes, ces résultats devront faire encore l’objet de nombreux essais cliniques et devront être reproduits chez l’Homme, mais ils présagent déjà d’une avancée remarquable dans le traitement de ce trouble neurologique dévastateur.
Autres actualités sur le même thème
OBÉSITÉ : Le cerveau doit pouvoir contrôler ses fringales
Actualité publiée il y a 6 années 3 moisDÉVELOPPEMENT: A 10 mois, les bébés savent évaluer la valeur d'un objectif
Actualité publiée il y a 7 années 3 semainesMÉDITATION : La pleine conscience soulage aussi les symptômes de la ménopause
Actualité publiée il y a 5 années 10 moisDÉGOÛT et conduite d’évitement : Et si on les utilisait en Santé publique ?
Actualité publiée il y a 6 années 6 mois