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PARKINSON : Et si la maladie commençait dans le microbiote ?

Actualité publiée il y a 8 années 2 semaines 5 jours
Cell

Les bactéries intestinales peuvent déclencher la maladie de Parkinson, suggère cette recherche, menée chez la souris, qui apporte, chez l’animal, la démonstration que des bactéries de l'intestin peuvent favoriser le déclin de la fonction motrice chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Des données, publiées dans la revue Cell, finalement en ligne avec de précédentes recherches concluant également à l’influence du microbiote sur la santé neurologique.

Microbiote intestinal et santé neurologique, déjà quelques données : On a vu, avec cette étude présentée dans le Journal of Experimental Medicine le rôle joué par le microbiome intestinal dans le développement de la maladie neurologique. On a également vu, avec cette étude présentée dans les Scientific Reports que Scientific Reports qu'il existe un processus qui « court » du microbiote au cerveau, via l'alpha-synucléine, une protéine précurseur de l'amyloïde retrouvée dans les plaques spécifiques de la maladie d'Alzheimer, un composant majeur des corps de Lewy et des fibrilles caractéristiques de la maladie de Parkinson. Et ses anomalies de pliage caractéristiques de toutes ces maladies neurodégénératives pourraient être le fait de protéines produites par nos bactéries intestinales. De là, il n'y a qu'un pas pour espérer pouvoir traiter la neurodégénérescence par probiotiques.


Les chercheurs de plusieurs instituts de recherche américains et suédois ont utilisé un modèle murin de la maladie de Parkinson. Précisément, 2 groupes de souris âgées de 12-13 semaines, dont un (le modèle) génétiquement programmé pour produire la protéine alpha-synucléine (α-synucléine), la protéine qui s'accumule chez les patients souffrant de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont donné aux souris des bactéries intestinales issues soit de patients atteints de la maladie de Parkinson, soit de témoins en bonne santé- soit pas de bactéries du tout. Le cerveau et la fonction motrice ont été testés au fil du temps, et les souris ont subi des tests gastro-intestinaux, jusqu'à l'âge de 24-25 semaines.

Ø Les chercheurs constatent le rôle essentiel de certaines bactéries pour déclencher des symptômes de type Parkinson. Ainsi, la diminution de la fonction motrice chez les souris infectées par les bactéries intestinales issus de patients parkinsoniens est significativement aggravée.

Ces bactéries intestinales en cause vont provoquer l'accumulation -encore une fois- de protéine alpha-synucléine, celle-là même qui forme les fibrilles dans le cerveau des patients atteints de la maladie de Parkinson. « Ces résultats », concluent les auteurs, révèlent que certaines bactéries intestinales régulent les troubles du mouvement chez la souris et suggèrent que des altérations du microbiome humain peuvent représenter un facteur de risque pour la maladie de Parkinson ».

Certes, ces expériences ne démontrent pas que « Parkinson » est essentiellement un trouble de l'intestin et que la maladie pourrait être traitée par probiotiques. Cependant, l'étude suggère à nouveau l'influence majeure du microbiote intestinal sur la santé cérébrale.


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