PARKINSON : La démence n’est pas systématique
C'est plutôt une bonne nouvelle : dans la maladie de Parkinson, la démence pourrait survenir moins souvent ou plus tard qu’on ne le pensait jusque-là, relève une équipe de neurologues de l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie). L’étude, publiée dans la revue Neurology apporte ainsi un espoir aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
« Les patients atteints de la maladie de Parkinson redoutent le développement de la démence et la combinaison d’un trouble du mouvement et d’un trouble cognitif peut être dévastatrice », relève l’un des auteurs principaux, le Dr Daniel Weintraub, de l’Université de Pennsylvanie. « Nos conclusions sont plus optimistes sur ce risque à long terme de démence et estiment une fenêtre d’intervention plus longue pour intervenir et retarder le déclin cognitif ».
De précédentes recherches ont suggéré que
80 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson vont développer une démence
dans les 15 à 20 ans suivant le diagnostic de Parkinson. Il existe onc bien un problème de déclin cognitif dans la maladie de Parkinson, cependant, il se développe plus tardivement et moins fréquemment que prévu.
L’étude analyse les données de 2 grandes études prospectives ayant porté sur 417 participants âgés en moyenne de 62 ans récemment diagnostiqués avec la maladie de Parkinson et encore sans traitement à l’inclusion, et auprès d’un autre groupe de 389 patients atteints de la maladie de Parkinson, âgés en moyenne de 69 ans, diagnostiqués depuis 6 ans en moyenne. L’analyse estime :
- à 9% le risque de recevoir un diagnostic de démence 10 ans après avoir reçu le diagnostic de la maladie de Parkinson ;
-
à 50 %, 15 ans après le diagnostic de la maladie de Parkinson ;
- à 74 %, 20 ans après le diagnostic.
- Les facteurs qui semblent contribuer au risque comprennent notamment l’âge au moment du diagnostic de la maladie de Parkinson, le sexe masculin et un niveau d’études inférieur.
Ainsi, cette analyse combinée permet de préciser aux médecins mais aussi aux patients parkinsoniens et à leurs familles, l’ampleur du risque de démence et son délai relativement long de survenue.
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