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PARKINSON : L’espoir de pouvoir restaurer la marche

Actualité publiée il y a 2 années 9 mois 2 semaines
Nature Communications
Un petit groupe de neurones critique susceptibles d’être réveillés par la stimulation cérébrale profonde, constitue une cible prometteuse pour réduire les troubles moteurs dans la maladie de Parkinson (Visuel Adobe Stock 332837726)

7 à 10 millions de personnes souffrent de la maladie de Parkinson dans le monde, avec de lourds handicaps au quotidien et une réduction considérable de la qualité de vie. Le traitement de la maladie de Parkinson pourrait cependant être considérablement amélioré si ces données sont validées chez l’Homme : ces neurologues de l’Université de Copenhague identifient ici un petit groupe de neurones critique susceptibles d’être réveillés par la stimulation cérébrale profonde, ce qui pourrait considérablement réduire les troubles moteurs et le déficit de la marche dans la maladie de Parkinson.

 

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative caractérisée par une mort progressive des neurones dopaminergiques dans le tronc cérébral. Ses symptômes dont des tremblements et une difficulté à marcher constituent ses symptômes les plus. Avec la progression de la maladie, près d'un quart des patients ont tellement de mal à marcher qu'ils finissent par se figer sur place et tomber, et beaucoup se retrouvent ainsi confinés à la maison.

 

Le traitement repose principalement sur des médicaments, et dans certains cas, les médecins ont recours à la stimulation cérébrale profonde (DBS). La technique consiste à placer un mince fil métallique dans le cerveau, utilisé ensuite pour envoyer des impulsions électriques ciblées.

 

Ciblée ici chez la souris dans le tronc cérébral, la « Brainstem Deep Brain Stimulation » (DBS) apparaît « une stratégie prometteuse pour aider les patients à remarcher correctement ».

Tout est dans le ciblage

L’étude : sur la base de précédentes études précliniques, les scientifiques ont émis l'hypothèse que le blocage de la marche dans la maladie de Parkinson pourrait être atténué. Cela impliquerait que la stimulation cérébrale profonde puisse cibler stimule les neurones du noyau pédonculopontin, une petite structure du tronc cérébral, qui envoie des signaux du cerveau à la moelle épinière, permettant ainsi le mouvement. L’étude menée sur la souris modèle de Parkinson, démontre que la stimulation est une stratégie efficace à restaurer le mouvement.

 

Aider les patients à remarcher correctement : ces résultats positifs ont été rendus possibles par une nouvelle technologie qui permet de cibler un groupe spécifique de cellules dans le noyau pédonculopontin. Lorsque le ciblage est aussi précis, alors l'amélioration motrice est optimale.

Ainsi, plus globalement, pour être vraiment efficace à restaurer la capacité de mouvement, la stimulation cérébrale doit être appliquée avec une plus grande précision. Or la zone du du noyau pédonculopontin est très délicate et toute erreur pourrait entraîner la paralysie.

La clé est donc l'activation des « bons » neurones du noyau pédonculopontin : « Lorsque nous sommes parvenus à stimuler exactement ces neurones spécifiques dans la zone caudale noyau pédonculopontin, les animaux ont pu remarcher normalement, sur de plus longues distances et à une vitesse de marche normale », témoignent les chercheurs.

 

Cibler l'emplacement exact de ce groupe de neurones dans le tronc cérébral constitue un défi qui reste complexe à relever chez l’Homme. Mais la voie est tracée et l’approche valable, « il ne reste plus qu’à travailler à l’adapter aux patients humains ».

 

N.B. Cette étude a été soutenue par la Fondation Lundbeck et la Fondation Novo Nordisk.


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