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PARKINSON : Une petite molécule, un grand espoir

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 3 semaines
PNAS
C'est l'espoir d'une molécule très sélective à la fois au niveau de l'ARN et au niveau de l'α-synucléine

Cette découverte d’une équipe de l’Université Rutgers (New Jersey) et du Scripps Research (La Jolla) va contribuer à terme à ralentir la progression de la maladie de Parkinson : une petite molécule qui pourrait ralentir ou arrêter la progression de la maladie de Parkinson. La molécule cible l'ARN messager qui code pour l'α-synucléine, la protéine en cause dans la maladie, afin de réduire la production de la protéine dans le cerveau des patients parkinsoniens.

 

La maladie de Parkinson, qui touche plus de 10 millions de personnes dans le monde reste sans traitement définitif. Ses symptômes se développent progressivement et inexorablement au fil du temps avec des effets débilitants pour les patients (tremblements, motricité ralentie…).

Un candidat, nommé « Synucléozide » réduit spécifiquement la production d'a-synucléine

Une caractéristique clé de la maladie de Parkinson est la protéine appelée α-synucléine, qui s'accumule sous une forme anormale et toxique dans les cellules du cerveau, ce induit leur dégénérescence et leur mort. Mais cibler l' α-synucléine est impossible car la protéine n'a pas de structure fixe et change en permanence de forme. Mais l’objectif reste cependant de réduire, d’une manière ou d’une autre les niveaux de la protéine dans le cerveau pour freiner la dégénérescence des cellules cérébrales.

 

Les promesses du Synucléozide : Depuis 2014, un expert de la maladie de Parkinson, le Dr M. Maral Mouradian, professeur de neurologie et directeur de l'Institut de médecine neurologique Rutgers et Matthew D. Disney, professeur de chimie au Scripps Research exploitent l’idée de traiter la maladie de Parkinson en bloquant l'ARN messager qui code pour l'α-synucléine, plutôt que la protéine elle-même- la protéine elle-même ne pouvant être ciblée par des médicaments. Ces récents travaux financés par le NIH, documentent un composé qui empêche la production de la protéine nocive de Parkinson. Ce nouveau composé, nommé « Synucléozide » réduit spécifiquement les niveaux d'a-synucléine et protège les cellules contre la toxicité de la forme mal repliée de la protéine. Ces premiers résultats suggèrent que le candidat a bien la capacité d'empêcher la progression de la maladie.

 

Une molécule très sélective à la fois au niveau de l'ARN et au niveau de l'α-synucléine : ce composé qui empreinte une approche entièrement nouvelle s’avère ici efficace à bloquer la production d'α-synucléine toxique. Son efficacité semble prometteuse en particulier pour les patients aux premiers stades de la maladie avec des symptômes encore légers. Alors que plusieurs autres médicaments expérimentaux actuellement en cours de test pour la maladie de Parkinson sont des anticorps qui ciblent un stade très tardif les agrégats de protéines α-synucléine, le candidat intervient en amont, en empêchant la formation de ces amas de protéines.

 

Changer le cours de la vie des personnes atteintes : la découverte, qualifiée de « très prometteuse » devra encore passer par des phases d'optimisation et de tests. Mais ses applications pourraient dépasser le seul traitement de la maladie de Parkinson, et concerner la démence à corps de Lewy, une autre maladie caractérisée par ces amas d'α-synucléine ou encore plus largement d’autres formes de démences caractérisées par des agrégats de protéines toxiques dans le cerveau.

 

« La portée de notre étude pourrait aller au-delà de la maladie de Parkinson et concerner de nombreuses autres maladies neurodégénératives. C'est un exemple des avancées possibles avec la recherche interdisciplinaire ».


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