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PERTE de POIDS : La masse musculaire ne doit pas être négligée

Actualité publiée il y a 3 semaines 1 jour 41 min
The Lancet
Les agonistes du GLP-1 aujourd’hui reconnus pour leur efficacité dans le traitement de l'obésité, suscitent maintenant des préoccupations quant au risque associé de perte musculaire (Visuel Adobe Stock 406769299).

Dans un contexte d'utilisation croissante de médicaments de perte de poids, la santé des muscles squelettiques ne doit pas être oubliée, rappelle cette équipe d’endocrinologues et de spécialistes du métabolisme du Pennington Biomedical Research Center (Louisiane) qui pointe tout particulièrement, dans le Lancet, les agonistes du GLP-1. Ces médicaments, aujourd’hui reconnus pour leur efficacité dans le traitement de l'obésité, suscitent maintenant des préoccupations quant au risque associé de perte musculaire.

“ Muscle Matters”,

titrent les chercheurs qui alertent sur l’ampleur de la perte musculaire possible -telle que mesurée par la diminution de la masse maigre-, avec l’utilisation de ces médicaments, et qui pourrait atteindre de 25 à 39 % du poids corporel total perdu sur une période de 36 à 72 semaines.

 

Ce taux de déclin musculaire est significativement plus élevé que celui généralement observé avec une restriction calorique non pharmacologique ou un vieillissement normal et peut entraîner des conséquences négatives plus sévères sur la santé.

 

Ces experts ne nient pas les avantages métaboliques prometteurs et multiples associés aux agonistes du récepteur GLP-1, dont les améliorations des rapports graisse/tissu maigre cependant ils appellent à plus d’attention sur les effets indésirables de perte musculaire :

 

Les muscles squelettiques jouent un rôle essentiel non seulement dans la force et la fonction physiques, mais aussi dans la santé métabolique et la régulation du système immunitaire.

Une diminution de la masse musculaire peut entrainer des conséquences graves pour la santé :

 

  • une diminution de l’immunité ;
  • un risque accru d’infections ;
  • une mauvaise régulation du glucose ;
  • une aggravation ou accélération des maladies comme l’obésité sarcopénique, une maladie répandue chez les personnes obèses qui favorise d’autres comorbidités comme les maladies cardiovasculaires,  avec des taux de mortalité plus élevés.

 

Des recherches futures devront encore explorer les effets de la réduction de la masse musculaire sur la composition et la qualité « du muscle ». Cependant, s’impose déjà la nécessité d’une approche multimodale de la perte de poids, combinant les agonistes du GLP-1 avec la pratique de l’exercice et des interventions nutritionnelles pour préserver la masse musculaire.

 « De plus, lorsqu’une personne perd du poids, elle perd de la graisse, mais aussi du muscle.

Il s’agit de mieux gérer cette perte musculaire en consommant une quantité adéquate de protéines ainsiqu’en pratiquant régulièrement l’exercice ».

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