PERTE de POIDS : On la reprend toujours au bout d’un an ?
La plupart des régimes de perte de poids entraînent cette perte de poids ainsi qu'une baisse de la pression artérielle, mais ces effets bénéfiques disparaissent en grande partie après un an. Ce banc d’essai de 14 régimes de perte de poids, présenté dans le British Medical Journal suggère ainsi que la plupart des régimes entraînent une perte de poids modeste, à peu près similaire, et une amélioration des facteurs de risque cardiovasculaire sur une période de six mois, mais appelle à mieux comprendre pourquoi le maintien de la perte de poids et des bénéfices cardiovasculaires n’est que trop rarement au rendez-vous au bout d’un an.
Si nous voulons, face à l’épidémie d’obésité, pouvoir changer la trajectoire de poids de populations entières, nous devons mieux comprendre la reprise du poids dans les 12 mois et la disparition associée de la réduction des facteurs de risque cardiovasculaire, commente cette équipe internationale de chercheurs.
Seul le régime méditerranéen permet une réduction faible mais durable du mauvais cholestérol LDL
Alors que l'obésité a presque triplé dans le monde depuis 1975, provoquant une multitude de recommandations diététiques et de régimes alimentaires promettant une meilleure gestion du poids et des facteurs de risque cardiovasculaire, ces chercheurs suggèrent que « les gens devraient choisir le régime alimentaire qu'ils préfèrent sans se soucier des avantages ( !) ». Jusqu’à aujourd’hui cependant, peu d’études ont comparé l'impact relatif et à long terme de différents régimes alimentaires sur la perte de poids et l'amélioration des facteurs de risque cardiovasculaires comme la pression artérielle et le taux de cholestérol.
14 régimes alimentaires populaires au banc d'essai : cette équipe internationale a donc évalué l'efficacité relative de 14 régimes alimentaires populaires auprès d’adultes en surpoids ou atteints d’obésité, à travers l’analyse des données de 121 essais randomisés. Au total l’analyse a porté sur les données de 21.942 patients, âgés en moyenne de 49 ans et ayant suivi un régime alimentaire spécifique. Les chercheurs ont pris en compte la conception et la qualité variables des études sélectionnées dans leur analyse. Les régimes alimentaires ont été regroupés en fonction de leurs profils d’apports en macronutriments (faible en glucides, faible en graisses…) et selon leur proximité vis-à-vis de 14 régimes alimentaires populaires (Atkins, DASH, régime méditéranéen, etc.). L’analyse constate que :
- par rapport à un régime occidental « habituel », les régimes faibles en glucides et faibles en graisses permettent une réduction modeste et similaire du poids, entre 4 et 5 kg, et une réduction de la pression artérielle à six mois ;
- une alimentation modérée en macronutriments (glucides, protéines et lipides) entraîne une perte de poids et une baisse de la pression artérielle légèrement inférieures ;
- les régimes populaires, dont Atkins et DASH entraînent l’effet de perte de poids le plus marqué, soit entre 3,5 et 5,5 kg et de réduction de la pression artérielle à 6 mois ;
- aucun régime ne permet d’améliorer de manière significative les niveaux de «bon» cholestérol HDL ou de réduire les niveaux de protéine réactive C (associée à l'inflammation) à 6 mois ;
- en moyenne, avec l’ensemble des régimes étant pris en compte, la perte de poids diminue ou s’efface à 12 mois et les avantages sur les facteurs de risque cardiovasculaires disparaissent également, à l'exception du régime méditerranéen.
Avec « des preuves de certitude modérée » cette solide analyse conclut que :
- la plupart des régimes entraînent une perte de poids modeste et des améliorations substantielles des facteurs de risque cardiovasculaire, en particulier la pression artérielle, à 6 mois mais plus à 12 mois.
- les différences entre les régimes sont généralement insignifiantes à faibles.
Pour des avantages cardiovasculaires à court terme, les gens peuvent choisir le régime qu'ils préfèrent parmi les nombreux régimes disponibles !
La vaste gamme de régimes populaires analysés offre pléthore de choix mais pas de vainqueur clair, conclut l’équipe de l'Université Monash (Australie), dans un commentaire dans la même édition.
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