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PIED DIABÉTIQUE : Une chirurgie adaptée permet à 4 patients sur 5 de remarcher

Actualité publiée il y a 6 années 11 mois 4 semaines
Foot and Ankle International
Avec cette approche, 77,6% des patients ont été capables de remarcher après la chirurgie.

Après cette chirurgie adaptée, la plupart des patients atteints d’un pied diabétique (ou pied de Charcot) sont exempts d'infection et sont capables de remarcher normalement, selon cette étude de l'Université Loyola. Des conclusions présentées dans la revue Foot & Ankle International, qui rendent hommage à une approche intégrée, combinant l'expertise de chirurgiens orthopédistes, de podologues, d’endocrinologues et d'autres spécialistes.

 

La prévalence croissante du diabète combinée à l'épidémie d'obésité, fait augmenter aussi l'incidence du pied diabétique. La condition se produit généralement chez les diabétiques atteints de neuropathie ce qui altère leur capacité à ressentir la douleur au pied. Une blessure mineure, comme une entorse ou une fracture suffit à déclencher une déformation qui finit par conduire à l’ulcère et l’infection de l'os. Le pied de Charcot est très difficile à traiter, explique l’auteur principal de l’étude, le Dr Pinzur. « Mais avec un traitement chirurgical approprié, la plupart des patients sont capables de remarcher normalement ». Le traitement est dit « approprié » car le traitement standard est de mettre le patient dans un plâtre. Mais les os peuvent guérir dans des positions déformées. De plus, les techniques chirurgicales traditionnelles, qui vont maintenir les os par des plaques internes et des vis, sont complexes : les os déjà affaiblis par les complications du pied diabétiques peuvent ne pas résister au poids du patient.

 

Ces nouvelles données sont donc issues de l’expérience même de l’approche spécifique de la Loyola pour le traitement du pied Charcot ou pied diabétique. Alors que « normalement », dans ce cas, l’objectif dans un cas sévère de pied diabétique est de contrôler l'infection et d’éviter l’amputation. L'équipe de la Loyola vise une norme plus stricte : éliminer l'infection, sauver le pied, mais aussi redonner au patient la capacité de remarcher - à l’aide de chaussures orthopédiques. Dans ce service, 77,6% des 214 patients participant à l’étude ont atteint ce résultat après la chirurgie. Précisément, 173 des 223 pieds opérés ont eu de bons ou d’excellents résultats, c’est-à-dire ont été guéris de l’ulcère et de l’infection, le patient étant capable de marcher à l'extérieur de la maison.

 

Certes les résultats varient avec le type de difformité :

  • les patients avec valgus bénéficient du meilleur taux de succès : 87% ;
  • le taux de succès s’élève à 70,3% chez les patients présentant une déformation avec dislocation
  • à 56,3% chez les patients présentant un profil de déformation en varus.

 

 

Une approche intégrée renforcée : la technique consiste à sécuriser les os avec un cadre externe, en acier inoxydable et en aluminium de qualité aéronautique. Le dispositif, appelé fixateur externe circulaire contient trois anneaux qui entourent le pied et le mollet inférieur. Les anneaux ont des broches en acier inoxydable qui s'étendent jusqu'au pied et sécurisent les os après la chirurgie. Après la chirurgie, le dispositif reste en place pendant 10 à 12 semaines. Durant cette période, les patients sont souvent déjà capables de marcher ou de supporter un certain poids. Après le retrait du dispositif de fixation, le patient a besoin d’un support marche pendant 4 à 6 semaines.

Le patient progresse ensuite vers une chaussure amovible puis une chaussure orthopédique.


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