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PLAIES CHRONIQUES : La cicatrisation, une affaire aussi de génétique

Actualité publiée il y a 1 année 2 semaines 5 jours
PLOS Pathogens
Cette variabilité génétique entre les patients pourrait en effet jouer un rôle déterminant à la fois dans la composition du microbiome des plaies et dans le processus de cicatrisation (Visuel Adobe Stock 172497108)

Cette variabilité génétique entre les patients pourrait en effet jouer un rôle déterminant à la fois dans la composition du microbiome des plaies et dans le processus de cicatrisation, révèle cette équipe de la Texas Tech University qui sensibilise pour la première fois à ses facteurs génétiques de cicatrisation et a contrario de chronicité des plaies. Ces travaux, présentés dans la revue PLOS Pathogens engagent à rechercher les sites génomiques associés à la diversité du microbiome des plaies chroniques, à identifier des biomarqueurs prédictifs du retard de cicatrisation et des cibles thérapeutiques pour l’éviter.

 

Très peu d’études ont porté sur les processus spécifiques au patient façonnant la composition du microbiome de la plaie et pourtant cette connaissance pourrait permettre de détecter de manière précoce les terrains les plus susceptibles au développement de plaies chroniques et de traiter les plaies aussi de manière plus personnalisée.

Identifier les déterminants génétiques des microbiomes des plaies et de la cicatrisation

Les plaies chroniques, caractérisées par l’absence de cicatrisation en 3 semaines, sont un fardeau pour les patients en termes de qualité de vie et pour les systèmes de santé en termes de dépenses de soins et de ressources de santé. L'infection bactérienne des plaies joue également un rôle clé dans le blocage du processus de cicatrisation. Certaines espèces bactériennes sont spécifiquement présentes dans les plaies chroniques, mais on ignore pourquoi on les retrouve chez certains patients et pas d’autres. Pour répondre à cette question, l’équipe a mené une étude d'association génomique afin d’identifier les loci ou sites du génome associés à la diversité du microbiome dans les plaies chroniques.

 

Des gènes clés de la cicatrisation : les chercheurs identifient des variations génétiques des gènes TLN2 et ZNF521 associées à la fois au nombre de bactéries observées dans les plaies et à l'abondance d'agents pathogènes communs, dont Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus epidermidis. Les plaies infectées par Pseudomonas réunissent moins d'espèces bactériennes et les plaies avec moins d'espèces s’avèrent plus lentes à cicatriser. L’utilisation de biomarqueurs pour prédire le nombre d'espèces observées pendant l'infection permet également de constater que la variation génétique influence, chez chaque patient, les types de bactéries qui infectent les plaies ainsi que le mode de cicatrisation du patient.

 

Des biomarqueurs de chronicité des plaies sont donc identifiés. Ces marqueurs pourraient être utilisés pour guider le traitement de manière plus personnalisée, en particulier pour les patients à risque de développer certains types d'infections persistantes. « Ces patients devraient recevoir un traitement ciblé plus précoce et plus agressif ».

 

L’étude démontre pour la première fois qu’il est possible d’identifier des variantes génomiques, chez les patients porteurs de plaies, qui permettent de prédire une difficulté/ou facilté à cicatriser ou un risque plus élevé d’infection au cours du processus de cicatrisation. La mise en œuvre de tests basés sur ces biomarqueurs prédictifs pourrait considérablement améliorer les soins aux patients.


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