PLAIES CHRONIQUES: La lumière bleue pour détecter, diagnostiquer, cicatriser
Les plaies chroniques représentent un défi complexe pour les experts en soin des plaies et, avec leur prévalence en hausse pour les systèmes de santé. Pathologies sous-jacentes (diabète, maladie veineuse, immobilité) ou infections chroniques sont généralement en cause dans ces retards ou difficultés de cicatrisation. Le diagnostic et le pronostic de ces plaies restent toujours très complexes à réaliser, alors que leur détection précoce (5) constitue l’une des conditions essentielles du choix du traitement et de leur cicatrisation. Plusieurs études récentes suggèrent que la lumière -ou la luminothérapie- pourraient constituer des outils de nouvelle génération, prometteurs dans le diagnostic et les soins de plaies chroniques.
Suivre avec une caméra, l'évolution de la plaie : une étude (1) présentée dans l'International Wound Journal révèle ainsi le grand intérêt de la documentation photographique pour les patients atteints de plaies difficiles à voir, en raison de leur localisation. Ces patients auront en effet moins tendance à prendre soin d'eux. Les chercheurs montrent que l'utilisation d'une caméra permet d'améliorer l'implication du patient dans le plan de soins, globalement améliore la gestion de la plaie et les résultats de cicatrisation. 81% des participants confirment que des images régulières de leurs plaies les aide à suivre les progrès. En bref, la photographie réulière de la plaie est bénéfique et permet aux patients comme aux soignants de mieux gérer le processus de cicatrisation.
Une caméra spéciale pour un diagnostic précoce de la plaie : une autre équipe présente en 2015 dans la revue Wounds (2) un « drôle » d'appareil photo qui utilise la lumière infrarouge pour détecter la température d'une blessure, un marqueur de suivi de la cicatrisation des plaies, de l'inflammation et d'une éventuelle infection.
Une caméra qui détecte les bactéries : c'est l'invention de chercheurs britanniques de « Moleculight » dont la caméra du même nom, Moleculight i: X (3) (voir visuel de droite), est déjà en cours de test dans des essais cliniques canadiens. Moleculight a été conçue pour apporter aux médecins un outil de diagnostic précoce de l'infection des plaies dont les premiers signes (rougeur, gonflement …) sont apparents trop tardivement. Pour détecter les infections de plaies, la caméra Moleculight utilise une lumière bleue, qui réagit avec certains composés chimiques produits par les bactéries.
La lumière bleue pour réparer les tissus : la lumière bleue utilisée comme révélateur d'infections a déjà démontré son intérêt, aussi, dans la cicatrisation. On se souvient de ce dispositif hémostatique par LED bleue, développé par une équipe de l'Université de Florence. Un autre exemple nous est apporté par cette recherche (4), présentée dans la revue Infection Control, qui documente comment la lumière de longueurs d'ondes spécifiques peut contribuer à accélérer la réparation des tissus (voir visuel de gauche). se beaucoup plus rapide : la lumière bleue agit sur une enzyme des mitochondries qui induisent alors les cellules à « travailler » avec plus d'efficacité.
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