PLAIES DIABÉTIQUES : Mauvais sommeil implique retard de cicatrisation
Cette recherche de l’Université du Tennessee montre que les patients atteints de diabète de type 2 et qui dorment mal, ont, en général, des difficultés à cicatriser et donc un risque accru de retard de cicatrisation. Des conclusions, présentées dans la revue Sleep, qui à l’ère de la hausse de prévalence des plaies chroniques, rappelle l’importance de considérer l’ensemble des facteurs de mode de vie et des pathologies pré-existantes, pour une bonne gestion des plaies.
Un adulte sur 3, dans les pays riches souffre de prédiabète et est donc plus à risque de développer un diabète de type 2 à un moment donné de sa vie. Chez les patients atteints de diabète de type 2, une glycémie élevée entraîne une mauvaise circulation sanguine et des lésions nerveuses, augmentant le risque d’infection, en particulier après une intervention chirurgicale. Le traitement des plaies diabétiques est non seulement complexe au niveau clinique, mais très coûteux pour nos systèmes de santé. Aux États-Unis seulement, le coût du traitement des plaies chroniques est estimé à plus de 50 milliards de dollars par an. Enfin, les troubles du sommeil peuvent également affaiblir le système immunitaire et ralentir la cicatrisation.
La démonstration de cet impact de la qualité de sommeil sur la cicatrisation est effectuée chez des souris, modèles de plaies, en surpoids et atteintes de diabète de type 2 et au sommeil perturbé. Ces souris ont un délai de cicatrisation allongé vs des souris en bonne santé et à la qualité de sommeil préservée. Ces données confirment le rôle clé du sommeil dans la cicatrisation des plaies chez les souris obèses atteintes de diabète de type 2.
- Précisément, les souris diabétiques avec un sommeil perturbé auront besoin d'environ 13 jours pour une cicatrisation à 50%, vs 5 jours, pour une cicatrisation au même stade chez des souris saines de poids normal.
Les troubles du sommeil et le diabète de type 2 sont intimement liés, rappellent les chercheurs. Alors que ces données confirment l’effet « qualité de sommeil » sur la cicatrisation, il s’agira d’explorer l'effet de médicaments spécifiques pour les troubles du sommeil, sur la cicatrisation des plaies, dans la prise en charge des plaies diabétiques chez les patients insomniaques.
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