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POLLUTION, DÉPRESSION et MALADIE CARDIAQUE, un trio inextricable

Actualité publiée il y a 6 mois 1 semaine 1 jour
ESC Preventive Cardiology 2024
La pollution de l'air et la dépression sont liées à une hausse des décès par maladie cardiaque (Fotolia 158270006)

La pollution de l'air et la dépression sont liées à une hausse des décès par maladie cardiaque, notamment chez les adultes d'âge moyen, conclut cette étude menée à la Harvard Medical School, (Boston) et présentée lors du Congrès de l'ESC Preventive Cardiology 2024. 

 

« L'air que nous respirons affecte notre bien-être mental, ce qui à son tour a un impact sur la santé cardiaque »,

résume l’auteur principal, le Dr Shady Abohashem. Cette large analyse qui a couvert 3.000 comtés américains et 315 millions d'habitants suggère que la pollution de l'air est liée au stress et à la dépression, exposant les moins de 65 ans à un risque cardiovasculaire accru. Alors que la maladie cardiovasculaire reste la première cause de décès dans le monde, cette augmentation d’incidence sous l’effet de la pollution chez des adultes plus jeunes est préoccupante.

 

Au-delà des causes cardiovasculaires, la pollution de l’air est responsable de 4,2 millions de décès prématurés dans le monde chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La maladie mentale est également associée à une mortalité prématurée élevée. Cette nouvelle recherche montre qu’une mauvaise santé mentale, exacerbée par la pollution « médie » le risque décès par maladie cardiovasculaire.

 

L'étude se concentre sur les microparticules de moins de 2,5 micromètres de diamètre (PM2,5), qui proviennent des gaz d’échappement des véhicules, de la combustion des centrales électriques et de la combustion du bois et induisent un risque élevé bien documenté pour la santé. Les niveaux annuels de PM2,5 des différentes localisations couvertes par l’étude ont été obtenus auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). L'exposition aux PM2,5 a été classée comme élevée ou faible selon les normes de l’OMS. Les incidences des différentes maladies ont également été obtenues via les bases de données des CDC. Au total, l’analyse a pu ainsi couvrir 315.720.938 participants, sur la période 2013 à 2019.

 

  • durant ce suivi, 1.079.656 (soit 0,34 % des participants) sont décédés de cause cardiovasculaire avant l'âge de 65 ans ;
  • le fait de vivre dans une zone polluée de manière élevée par les PM2,5 est associé à un risque accru de 10 % de mauvaise santé mentale ;
  • ce risque est nettement plus élevé dans les zones habitées par des familles pauvres ou de minorités ;
  • le lien entre problèmes de santé mentale et mortalité cardiovasculaire prématurée est le plus marqué dans les zones de pollution atmosphérique la plus élevée ;
  • des niveaux élevés de problèmes de santé mentale sont associés à une multiplication par trois de la mortalité cardiovasculaire prématurée ;
  • un tiers du risque de décès cardiovasculaires prématurés lié à la pollution s’explique par la sévérité des troubles mentaux.

 

La pollution atmosphérique constitue ainsi une double menace, non seulement elle aggrave la santé mentale, mais elle amplifie également le risque de décès d'origine cardiaque associé aux problèmes de santé mentale.


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